Alors que la future réglementation environnementale et la loi sur l'économie circulaire, avec son objectif de valorisation des déchets du BTP, vont bouleverser les pratiques de la filière, le systéme de management environnemental (SME) peut s'avérer un précieux allié. Il a pour vocation d'améliorer de façon progressive et continue les performances environnementales d'une entreprise.
Le SME ne se substitue pas à la législation environnementale ; il la complète, en intégrant de nouvelles procédures à la gestion des activités quotidiennes de l'entreprise, et instaure une approche systématique et formalisée. Toutes les composantes de l'entreprise sont concernées par ce travail en faveur d'une politique environnementale vertueuse. De l'utilisation de matériaux biosourcés jusqu'à l'écoconduite, en passant par la maîtrise des nuisances sur un chantier, aucune étape du processus n'est oubliée.
En faisant certifier leur SME, les entreprises structurent leur démarche et la font reconnaître. La visibilité de ces certifications peut être internationale (ISO 14001 et EMAS pour « système de management environnemental et d'audit de l'Union européenne ») ou locale, comme pour la certification environnementale par étape proposée par Qualibat, qui permet aux entreprises, même de petite taille, d'atteindre des niveaux de performance successifs.
Pour Wig France Entreprises, la certification « Maîtrise environnementale » de Qualibat a été la porte d'entrée vers la norme ISO 14001, obtenue en 2017. La démarche était naturelle pour cette société lorraine de taille intermédiaire qui opère dans le gros œuvre, les chantiers de désamiantage dans le bâtiment et la rénovation- déconstruction dans l'industrie. « Tout est parti de la volonté de la direction de placer l'environnement au cœur de ses engagements », explique Cécile Colire, responsable Qualité & Environnement de Wig. Il s'agissait aussi de répondre aux attentes des donneurs d'ordre, de plus en plus exigeants en matière environnementale. « Les trois actions clés pour la mise en place et la pérennisation d'un SME sont une implication très forte de la direction, des compétences en interne pour porter et faire vivre cette démarche ainsi que la mobilisation de tous les collaborateurs autour d'objectifs communs et partagés, via notamment l'animation de groupes de travail », souligne la responsable Qualité & Environnement de Wig.
Pour cette société, la norme ISO 14001 a l'avantage d'être une référence dans le domaine. La demande de certification exige trois audits sur une période de trois ans. Son coût avoisine les 10 000 euros. « Ce qui est plus difficile à chiffrer, en revanche, c'est l'investissement nécessaire à la mise en œuvre d'un SME (mobilisation des équipes, achat de matériels, actions de formation, etc.) », pointe Cécile Colire.
Cet aspect économique est compensé par les bénéfices de cette démarche. Pour Wig, cela se traduit par une meilleure performance globale de l'entreprise, notamment en ce qui concerne la gestion de ses consommations d'énergie et d'eau, ou la réduction de sa production de déchets, par une reconnaissance interne des collaborateurs et par l'amélioration de son image.
Les outils développés par la FFB
La FFB a élaboré deux outils pour aider les entreprises à structurer leur démarche environnementale. Le premier est dédié à l'analyse des impacts environnementaux, le second à l'analyse réglementaire. Ils sont disponibles sur le site de la FFB :
« la Caisse à outils/démarche environnementale et sanitaire ».
Ces modules permettent de générer des plans d'actions et des supports de communication à utiliser, par exemple, à des fins de sensibilisation en interne ou à l'occasion d'appels d'offres. Conçus pour un accompagnement lors de la certification environnementale par étape de Qualibat, ils peuvent aussi être mobilisés dans le cadre d'une démarche propre à l'entreprise (sans certification).
Valoriser ses engagements environnementaux, grâce à des démarches simplifiées et à un investissement réduit, est donc possible dès à présent.