Les enjeux de la RE2020 dans le bâtiment expliqués en 3 mn chrono

Les grands principes de la RE2020

Depuis 1974 et le premier choc pétrolier, les réglementations thermiques se sont succédé pour concevoir des bâtiments plus performants d’un point de vue énergétique.

Aujourd’hui la volonté est de passer d’une réglementation thermique à une réglementation environnementale pour le résidentiel comme pour le tertiaire, avec pour objectif de construire des bâtiments :

• plus performants d’un point de vue énergétique,
• moins émissifs en carbone,
• pensés pour améliorer le confort des occupants en période estivale.

La RE 2020 introduit ainsi une dimension « carbone » avec la prise en compte des émissions de gaz à effet de serre du bâtiment sur l'ensemble de son cycle de vie, depuis sa conception jusqu’à sa déconstruction. Avec cette nouvelle réglementation environnementale, le secteur du Bâtiment accélère sa décarbonation en agissant sur les matériaux utilisés lors de la phase de construction qui, pour un bâtiment neuf performant, représente entre 60 % et 90 % de son impact carbone total. D’ici 2031, la réglementation fera baisser cet impact d’environ 35 %.

Les bâtiments et métiers concernés par la RE 2020

Tous les acteurs de la construction sont concernés par la RE2020 : les maîtres d’ouvrage, les maîtres d’œuvre et les artisans tous corps d’état. L’application de la réglementation se fera par étape.

Elle concernera :

• à partir du 1er janvier 2022, les maisons individuelles et logements collectifs neufs (résidentiel),
• à partir du 1er juillet 2022, les bureaux et bâtiments d’enseignement primaire et secondaire neufs (tertiaire),
• à partir du 1er janvier 2023, les extensions de bâtiments existants et petites constructions,
• à partir du 1er juillet 2023, les constructions temporaires.

Quelles sont les nouveautés par rapport à la RT2012 ?

La RE2020 va plus loin que la RT2012 notamment par la prise en compte de l’empreinte carbone des matériaux et des énergies utilisés, et sur le plan de la sobriété énergétique et du confort d’été.

Au niveau des contrôles de mise en œuvre, elle instaure également, en plus du test de perméabilité à l’air, un contrôle des installations de ventilation.

Ces évolutions se traduisent par de nouveaux indicateurs dont le calcul se fait obligatoirement via une étude thermique et environnementale initiée en amont du permis de construire, étude réalisée par un bureau d’étude au moyen de logiciels évalués par les pouvoirs publics.