Les métiers du gros œuvre innovent dans le respect de la tradition

La maçonnerie est une succession de gestes traditionnels, parfois très techniques, qui demandent un savoir-faire exemplaire. Conscient des conditions parfois éprouvantes des métiers du gros œuvre, Halit Guzel, qui a effectué des études supérieures en génie climatique, décide de rejoindre le secteur de la construction, comme son père avant lui. Il devient donc chef de chantier.
14:5001/12/2020
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bam 61 couverture
Bâtimétiers Numéro 61 | Décembre 2020

Marqué par un accident de chantier très grave, il fait part de ses idées pour révolutionner son métier à son ami d’enfance, l’homme d’affaires Larbi Ait Taleb. Ils décident ensemble de lancer la start-up Halitt afin de créer une marque innovante d’outillage, issue du terrain, qui facilite le travail des maçons.

Avec l’arrivée du Linttor, leur premier brevet, sur les chantiers, les maçons vivent aujourd’hui une véritable évolution de leur métier dans le respect de la tradition et des règles de l’art. Gain de temps, d’argent et de sécurité, cette nouvelle façon de poser les linteaux est également écoresponsable. Des avantages qui, sur le terrain, intéressent tout autant les maçons artisans que ceux des grosses entreprises.

Le Linttor est un dispositif autoportant qui se fixe sur les jambages d’un tableau de maçonnerie. Il s’adapte à toutes les configurations de chantier grâce aux différents éléments qui le constituent : un module de fixation autoportant pour éviter l’encombrement du chantier et arrimer fourche et étriers ; une fourche de réglage pour supporter les planches ; et des étriers pour maintenir les étais par serrage avec des lanières en polymère haute résistance. Il permet ainsi à un seul maçon de réaliser un coffrage de linteau en moins de cinq minutes (contre vingt-cinq minutes à deux heures auparavant), d’assurer la sécurisation antichute d’objets et de personnes et de maintenir verticalement des étais. Son ergonomie évite les postures et les gestes facteurs de risques de troubles musculo-squelettiques et d’accidents sur les chantiers. Enfin, il évite le gaspillage car, en fin de journée, le maçon peut réaliser très rapidement des linteaux avec les surplus de béton du chantier au lieu de les jeter.

Le maçon peut ainsi se réapproprier une technique traditionnelle de coffrage de manière plus rentable, sécurisée et écologique. Il peut désormais confier cette tâche à son personnel intérimaire et/ou débutant afin de le valoriser et libérer du temps pour les maçons plus expérimentés, qui peuvent se consacrer à des travaux plus complexes.

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