Dans tous les départements, la guerre en Ukraine a des conséquences très concrètes pour l'ensemble de nos entreprises.
Les difficultés d'approvisionnement de matériaux et la hausse vertigineuse des coûts, en particulier du carburant, ne sont plus tenables pour nos entreprises et leurs salariés.
Cette situation dépasse, certes, de loin le seul secteur du Bâtiment. Mais dans notre secteur, elle s'ajoute à une période déjà extrêmement tendue en matière de hausse des coûts depuis plus d'un an.
Dans ce contexte, la demande répétée de la FFB d'une mobilisation immédiate des créances de carry-back pour soulager les trésoreries, prend aujourd'hui une légitimité incontestable.
Mais elle ne suffit plus.
La FFB se mobilise actuellement en multipliant les contacts avec Bercy et Matignon pour demander plusieurs évolutions urgentes :
- Une mesure transitoire de baisse du taux de TVA sur les carburants.
Cette mesure n'est pas irréaliste puisque cette TVA s'applique sur le prix du carburant TICPE incluse. Personne ne comprendrait, en effet, que dans la période actuelle l'Etat cherche à engranger des recettes supplémentaires liées à une crise internationale.
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Un gel des prix de l'énergie et des carburants, à l'image de ce que le Gouvernement français avait décrété lors de la Guerre du Golfe en 1991.
- Dans les marchés publics, la prise en compte systématique des demandes d'indemnisation, d'avenant au marché, de non application des pénalités de retard.
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La mise en œuvre de la théorie de l'imprévision tant dans les marchés publics que dans les marchés privés en vue d'imposer une renégociation des prix aussi longtemps que durera le conflit.
Olivier SALLERON a été très clair auprès des pouvoirs publics : les entreprises de Bâtiment, qui ont porté l'économie française au cours des derniers mois, ne pourront pas tenir sans mesures exceptionnelles dans une période d'une extrême gravité.
La FFB porte, par ailleurs, un message de soutien à la population ukrainienne, à ceux de nos adhérents et de nos salariés directement concernés par ce conflit dramatique. Nous mettrons tout en œuvre pour faciliter, en cas de nécessité, l'intégration de réfugiés ukrainiens au sein de nos entreprises, comme la Profession l'a toujours fait pendant les périodes de crise.