Jacques CHANUT a tenu à rappeler le rôle central joué par le secteur du Bâtiment dans la réduction des gaz à effet de serre à l'horizon 2050. Le Président a insisté sur la nécessaire cohérence entre, d'une part, les annonces faites à l'occasion de l'accord de Paris sur le climat et, d'autre part, les moyens mis en œuvre. De ce point de vue, il a déploré un « Crédit d'impôt transition énergétique » (CITE) réduit à la portion congrue dans le projet de loi de finances 2019. L'absence des fenêtres et des chaudières à fioul haute performance rend ce dispositif inadapté aux attentes de nos concitoyens. La FFB propose des solutions alternatives qui permettraient à la fois d'atteindre les objectifs environnementaux, de maintenir ce marché encore balbutiant et de préserver les finances de l'Etat. L'une de ces pistes serait par exemple d'allouer un montant fixe par fenêtre, plutôt qu'un pourcentage de dépense qui encouragerait à choisir des produits plus onéreux. La seconde piste serait de concentrer le dispositif sur le remplacement des simples vitrages par des menuiseries performantes, là où le gain thermique est le plus fort. Le ministre a reconnu qu'il était nécessaire de trouver une solution, sa volonté n'étant pas d'enrayer une dynamique jusqu'ici vertueuse. Concernant le RGE, Jean PASSINI a mis en garde le ministre contre une volonté de l'administration visant à durcir les conditions d'obtention du RGE avec toute une série d'obligations nouvelles. Jacques CHANUT a précisé que la bonne trajectoire, au regard de la FFB, consistait à sanctionner fermement les escrocs du RGE, ceux qui se prévalent de fausses attestations, tout en accompagnant les entrepreneurs et les artisans qui ont besoin de progresser. De façon générale, la FFB plaide pour une écologie incitative, à rebours des obligations de travaux dont le résultat final serait un blocage du marché du logement. Ce n'est que par ce biais là que la France peut espérer atteindre les objectifs de la stratégie bas carbone, sur lesquels elle a déjà pris du retard.