Or, nos entreprises et artisans sont de véritables mailles économiques entre les territoires (cf. cartographie des entreprises par EPCI en p2). Face à la lassitude de beaucoup d’entre eux de devoir effectuer d’importants déplacements pour profiter des chantiers autour des villes, le risque et la tentation sont de plus en plus aigus de voir les établissements migrer vers les pôles d’activités. Le délitement du tissu local serait inéluctable. La FFB y voit les conséquences du manque d’investissements structurants des dernières années : route, fer, fibre sont heureusement remis à l’honneur par la Région car là où sont les flux va aussi l’activité économique et industrielle.
En restreignant les règles à la construction, la loi de finances 2018 contribue à accentuer les distorsions d’activités entre les territoires : passage du PTZ accédant de 40 à 20 % et arrêt du dispositif Pinel en zones B2 et C (soit la construction de 15 000 logements en moins en France !) ; rabotage du CITE et même fin sur les menuiseries dès le 1er juillet ; impact démultiplié en zone non tendue de la baisse des APL sur les intentions de travaux de construction ou d’entretien des bailleurs sociaux. La reprise doit se faire au bénéfice de tous. C’est pourquoi la FFB lance une alerte auprès des décideurs pour retrouver une dynamique qui profite à tous les territoires normands.
Alain PIQUET