Les principaux points d'achoppement ont été levés : • d'une part, la place prépondérante reconnue aux branches dans la définition des référentiels et la détermination d'un coût au contrat des formations ; • d'autre part, l'implication des régions dans l'orientation ; • et, enfin, l'instauration d'une péréquation en vue de garantir le maintien de CFA, y compris dans les territoires ruraux. Ce dernier point constituait une exigence très forte de la FFB, qui a dû batailler - souvent seule - pour l'obtenir. Lors de sa présentation du texte en préparation, le 9 février, le Premier ministre a ajouté toute une série de mesures, réclamées de longue date par la FFB, en particulier l'assouplissement du régime des heures supplémentaires pour les apprentis mineurs, avec un plafond à 40 heures hebdomadaires ; la possibilité d'embaucher un apprenti à tout moment de l'année ; et la suppression du passage obligatoire devant les prud'hommes pour rompre le contrat d'apprentissage après 45 jours. De façon générale, l'orientation prise - à ce stade - est la bonne : elle apparaît en phase avec cette volonté de coller aux attentes des entreprises.
Dans le même temps, les partenaires sociaux viennent de conclure un accord sur la réforme de la formation professionnelle. Tous ces éléments doivent se traduire dans un texte législatif, auquel la FFB sera particulièrement attentive. L'objectif central est assez clair : il s'agit de mettre fin à la contradiction insupportable qui oppose, aujourd'hui, des entreprises ayant des difficultés à trouver 30 000 salariés qualifiés et 560 000 demandeurs d'emploi inscrits à Pôle emploi dans la catégorie « bâtiment ». La réforme de l'apprentissage et de la formation est structurante pour les 10 prochaines années.