Ainsi, le journal 19/20 de France 3 indiquait : « Le recul est spectaculaire, il dépasse ce qu’on avait connu après la crise financière de 2008. Les ventes de logements neufs se sont effondrées de 31,3 % en 2022. Cela concerne aussi bien les maisons individuelles que les logements collectifs et aucune région n’est épargnée. Autre indice inquiétant, la forte hausse des annulations et des stocks de logements neufs. Concrètement il y a de plus en plus d’invendus.
En effet, les Français subissent une forte baisse de leur pouvoir d’achat immobilier, d’abord parce que les coûts de construction et ceux du foncier ne cessent de flamber et ensuite parce que les conditions de crédit se sont fortement dégradées en un an. Le nombre de prêts immobiliers est en chute libre : –23 % sur l’année 2022.
La crise risque donc de se poursuivre cette année, avec de plus en plus de Français qui n’ont pas les moyens d’acheter. »
De son côté, interviewé sur BFM Business 1 le 4 mars, le président de la FFB alertait : « Crises successives (Covid, énergies, matériaux), prix de l’immobilier qui augmente, taux d’intérêt à la hausse, refus de prêt à certains ménages, normes constructives, dont la RE 2020… autant de freins qui font que nos concitoyens sont pénalisés aujourd’hui pour obtenir un logement neuf.
C’est vrai pour la maison individuelle et le logement collectif, dans le privé ou dans le social (sobriété foncière ZAN).
Les permis de construire n’ont cessé de chuter depuis trois ans. Sur 2022, c’est –30 % en maison individuelle et –16 % dans le logement collectif. Les maisons construites aujourd’hui ont été vendues il y a deux ans.
Il faut revenir de toute urgence à une politique de soutien à l’accession et à l’investissement locatif, et la rendre plus lisible. »
La FFB et Pôle Habitat FFB appellent à l’instauration d’un « bouclier logement » pour les ménages : la prorogation du PTZ jusqu’à fin 2024, avec une évolution à 40 % sans discrimination territoriale ; un rehaussement de 25 % des plafonds d’opération pris en compte dans le calcul du PTZ ; l’instauration, au moins jusqu’au 31 décembre 2024, d’un crédit d’impôt RE 2020 équivalant à 15 % des annuités d’emprunt pendant cinq ans et, enfin, la restauration du dispositif Pinel dans sa version 2022 et sans exclure la maison individuelle, dans l’attente de la mise en place du statut de bailleur privé.
1. Good Evening Business.