Le secteur européen de la construction, tout comme l’ensemble de l’économie européenne, est sévèrement affecté par les mesures de confinement introduites dans plusieurs États membres.
Dans ce contexte, la Fédération de l’industrie européenne de la construction (FIEC), dont la FFB est membre, a alerté les institutions européennes.
Tout en soutenant les mesures économiques d’ores et déjà adoptées par l’Union européenne (UE) pour pallier les effets de la pandémie, telles que la mobilisation des fonds européens et l’assouplissement des règles budgétaires, la FIEC réclame, en complément, des mesures urgentes, spécifiques au secteur de la construction :
- la reconnaissance publique de la pandémie de Covid-19 comme « cas de force majeure », afin que toutes les entreprises de construction et leurs clients agissent en conséquence ;
- la recommandation aux États membres d’autoriser la suspension ou la baisse de régime des chantiers en cours, sans pénalité et en tenant compte des dommages pour la durée nécessaire, si l’entrepreneur principal n’est pas en mesure de répondre aux exigences sanitaires et de sécurité pour ses salariés, et/ou s’il ne peut poursuivre son activité en raison de la rupture de la chaîne d’approvisionnement, ou d’une pénurie, ou d’un manque de personnel dus au Covid-19 (la déclaration de l’Eurogroupe du 16 mars 2020 prévoit la possibilité de renoncer aux pénalités de retard dans les marchés publics) ;
- lorsque des projets de construction en cours sont cofinancés par l’UE, l’allocation de ressources spécifiques destinées à couvrir les coûts supplémentaires engendrés par la pandémie (sécurité des chantiers, coûts liés aux changements d’organisation et de planification des chantiers, frais généraux…) et l’encouragement des États membres à en faire de même au niveau national.
Il s’agit de premières actions, urgentes et indispensables, proposées pour la sauvegarde du secteur de la construction, en vue d’une reprise réactive dans les prochains mois.