Samuel Minot, qui préside la commission des affaires économiques de la FFB, a ainsi été auditionné par les deux députés co-rapporteurs de ce groupe de travail : Xavier Albertini, député Horizons de la Marne, et Aurélie Trouvé, députée LFI de Seine- Saint-Denis.
À la suite des réunions de crise de l’automne entre le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, et le président Olivier Salleron, cette audition était une nouvelle occasion de tirer la sonnette d’alarme. Il est en effet important de rappeler aux élus que les professionnels du bâtiment n’ont pas la main sur la hausse des prix et qu’ils subissent, eux aussi, cette inflation de plein fouet. Cet échange a permis de rappeler aux députés que le secteur naviguait à vue, dans un contexte de volatilité des prix et alors que les clauses de révision qui s’appliquent aux marchés d’État s’étendent encore trop difficilement aux autres marchés publics et peinent à atteindre les marchés privés.
La FFB a insisté sur la nécessité de fonder un observatoire des prix des principaux matériaux : un tel outil permettrait de mieux comprendre la formation des prix et d’anticiper les évolutions à venir.
Mais surtout, la Fédération a rappelé sa demande d’une réelle indexation des marchés et d’une adaptation de la réglementation bancaire afin que les crédits immobiliers ou de travaux puissent s’ajuster aux variations de prix. L’insuffisance du projet de budget 2023 en matière de rénovation énergétique a aussi été soulignée, tout comme le manque de mesures en faveur de la construction neuve. Enfin, cette audition a été l’occasion de sensibiliser les députés à un autre type d’inflation : l’inflation réglementaire, qui entretient l’inflation des prix de la construction par le renforcement des coûts au sein du secteur, comme l’illustrent la RE 2020 et la REP.