Les résultats de l’enquête menée par la FFB pour mieux connaître la situation immédiate des entreprises du bâtiment précisent quelques chiffres :
- 93 % des entreprises ont dû arrêter tout ou partie de leurs chantiers ;
- 69 % des entreprises interrogées se déclarent fermées ;
- 78 % dans le Grand Est ;
- 63 % en Bourgogne-Franche-Comté et en Normandie, un peu plus épargnées.
Plusieurs raisons combinées expliquent les arrêts de chantier (cf. graphique 1) :
- principalement le manque de masques et de gel hydroalcoolique (63 % des cas) ;
- les difficultés d’accès aux produits ou fournitures nécessaires au chantier (61 %) ;
- les décisions du maître de l’ouvrage ou de l’entreprise principale (58 %).
- le choix du chef d’entreprise lui-même suite à l’ordre de confinement (54 %).
En combinant entreprises totalement fermées et entreprises déclarant des chantiers interrompus, on estime qu’à la fin de la semaine dernière (semaine 13), l’activité du secteur était arrêtée à 91 % (cf. graphique 2).
La situation est encore plus dure dans les régions du Nord-Est (Grand Est, Hauts-de-France et Île-de-France, avec respectivement 94, 93 et 93 %), ainsi qu’en Bretagne (92 %). Le constat est un peu moins lourd en Normandie (83%).
L’approche par taille d’entreprise révèle que l’arrêt d’activité est légèrement moins marqué pour les entreprises jusqu’à 10 salariés (87 %) que pour les entreprises de 11 salariés et plus (93 %). En revanche, les différences restent ténues entre gros œuvre et second œuvre (respectivement 89 et 91 %).
Face à cette situation, 59 % des entreprises déclarent avoir fait une demande de chômage partiel pour l’ensemble des salariés et 20 % pour seulement une partie d’entre eux.
À la date de l’enquête, 89 % n’avaient pas encore de réponse de l’Administration à leurs demandes.
Enfin, sous certaines conditions (disponibilité des équipements de protection individuelle nécessaires, accès aux matériaux et mise en place de règles claires pour gérer les chantiers), un peu plus de 26 % des entrepreneurs estiment qu’il serait possible de reprendre l’activité (cf. graphique 3).