Depuis 2006, le NF DTU 65.14 fixe les règles de l’art applicables lors de l’exécution de planchers chauffants à eau chaude. L’évolution des techniques, le passage dans le domaine traditionnel de certains matériaux et procédés mis en œuvre jusqu’alors sous Avis technique, ainsi que l’apparition de nouvelles fonctions dévolues à ces planchers – à l’exemple du rafraîchissement des locaux – demandaient une large refonte de ce document, afin de répondre aux attentes des professionnels et du marché. C’est aujourd’hui en passe d’être fait. Une mouture entièrement revue du NF DTU 65.14 sera prochainement publiée et mise à la disposition de la filière par l’Afnor.
De nombreuses modifications ont été apportées à l’ancienne version, tant sur la forme que sur le fond. Côté forme, tout d’abord, les différentes parties de la version originale ont été réorganisées afin de mieux « coller » aux règles désormais habituelles dans la façon de présenter les NF DTU. Quatre documents composent cette nouvelle mouture structurée en trois parties. Deux d’entre eux formalisent toutes les clauses techniques, avec un distinguo entre les dalles désolidarisées isolées (partie P1-1-1) et les autres dalles (partie P1-1-2). La partie 2, quant à elle, traite des clauses administratives spéciales relatives à tous types de dalles. Le « cahier des critères généraux de choix des matériaux » nouvellement créé vient compléter le tout. Les professionnels y trouveront l’ensemble des éléments relatifs aux caractéristiques exigées des matériaux et équipements apparaissant dans les clauses techniques de travaux. Autre point d’importance : la version revue du NF DTU 65.14 intègre également les modifications apportées à la norme NF EN 1264 relative aux systèmes de surfaces chauffantes et rafraîchissantes hydrauliques intégrées. D’où une lecture plus fluide et la suppression des contradictions pouvant exister entre les deux textes.
Sur le fond, plusieurs points significatifs sont à mettre en avant dans le travail de réécriture mené. L’un d’eux accorde une attention particulière à la prise en compte des éléments soumis à Avis technique jusqu’à la fin des années 2010 et aujourd’hui transférés dans le domaine traditionnel. Ainsi, tout ce qui concerne les chapes traditionnelles est abordé dans le nouveau document, un renvoi vers des Règles professionnelles spécifiques étant proposé pour les chapes fluides. Autre exemple : les tubes en matériaux de synthèse (PER, multicouche, etc.). Là encore, les acteurs de la filière trouveront toutes les précisions concernant leur mise en œuvre (rayons de courbure, fixations, essais d’étanchéité, etc.) et les critères à respecter quant aux choix des matériaux et équipements à déployer pour éviter toute erreur pouvant causer un éventuel sinistre.
La révision a été mise à profit pour affiner certaines exigences fixées dans le texte originel. Jusqu’alors, pour les installations de rafraîchissement d’été, la température de départ d’eau devait être supérieure à un certain niveau selon des zones géographiques prédéfinies, pour éviter tout phénomène de condensation lié à une température du sol trop basse par rapport à l’humidité présente dans l’air environnant. Dorénavant, il est possible de moduler cette valeur de base selon le taux d’humidité ambiante mesuré lorsque la régulation en place le permet et, le cas échéant, de l’abaisser afin d’optimiser la performance des planchers rafraîchissants.