« Depuis le 1er août dernier, toutes les entreprises applicatrices de chapes fluides doivent compter au moins une personne titulaire du CQP Chef d’équipe chapiste par équipe de coulage », rappelle Vincent Quenin, président de la commission Chapes de l’UNECP-FFB, et de l’entreprise Technisol France, basée à Althen-des-Paluds (Vaucluse). Cette obligation met fin à une période transitoire qui avait démarré en juillet 2022, date à laquelle la première version des Règles professionnelles avait été publiée.
Les entreprises qui possédaient une activité chapes fluides et qui avaient été agréées par les fabricants titulaires ont donc eu un délai de deux ans pour intégrer le déploiement de ce CQP Chef d’équipe chapiste, qui est « une excellente chose, appuie l’entrepreneur. Ce CQP fait reconnaître le métier de chapiste et le valorise. En facilitant la vérification des compétences des professionnels, il rassure aussi la maîtrise d’ouvrage ». Et pour cause. Sur un marché où l’activité est porteuse, grâce à cette marque visible de qualification, le client peut désormais trier le bon grain de l’ivraie.
« Pour devenir coiffeur ou dentiste, il faut passer un examen et obtenir un diplôme, illustre Vincent Quenin. Désormais, pour créer une entreprise de chape fluide, il faut être professionnel et avoir au moins un titulaire de ce CQP dans l’entreprise, qui garantit une bonne connaissance des règles de l’art. » Sans oublier que le certificat fait partie intégrante des Règles professionnelles.
Or, « les entreprises qui ne seront pas en conformité avec ces règles pourront se voir refuser, par leur compagnie d’assurances, la garantie de ces travaux en technique courante », avertit le président de Technisol France.
Pour obtenir cette certification, « qui est personnelle, il existe des prérequis », poursuit-il. Le candidat doit tout d’abord faire valoir une expérience de cinq ans sur chantier, dans une entreprise du bâtiment, ou de trois ans seulement s’il est titulaire d’une certification de niveau 3 dans le secteur. Vincent Quenin recommande « de prendre connaissance du référentiel du CQP, car les attendus qui y sont listés seront évalués lors des épreuves certificatives ». Celui-ci est constitué de deux blocs de compétences : préparer une intervention de coulage d’une chape fluide, et coordonner sa mise en œuvre.
Plus de trois cents chapistes ont déjà été formés grâce à ce CQP. Pour candidater à cette reconnaissance du métier de chef d’équipe chapiste, il suffit de prendre contact avec l’un des organismes de formation habilités, sachant que le CQP est accessible par deux voies. La première est celle de la formation via un cycle de minimum deux jours d’enseignement théorique au sein de l’organisme de formation et d’une période de cinq jours au moins en entreprise, qui peut être réalisée dans l’entreprise du salarié ou dans une autre, référente, désignée par les porteurs du CQP. L’autre voie est celle de la validation des acquis de l’expérience, sans suivre de formation, mais à condition de justifier d’au moins un an d’activité en rapport avec le CQP.