Quelles solutions pour décontaminer les façades sans utiliser d’eau ?

L’UPMF-FFB met à la disposition des professionnels un outil qui recense les solutions alternatives utilisant peu ou pas d’eau pour les travaux de décontamination des façades, qui pourront ainsi être poursuivis en cas d’interdictions préfectorales d’utilisation d’eau.
12:5814/09/2023
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Bâtimétiers Numéro 72 | septembre 2023

Depuis quelques années, on assiste à une augmentation du nombre d’arrêtés préfectoraux sécheresse, qui interdisent dans un grand nombre de départements d’utiliser de l’eau pour la décontamination des façades, à l’époque de l’année où les conditions de température et de précipitations sont pourtant les plus favorables.

 

Cette situation impacte un nombre croissant d’entreprises réalisant des travaux de façade (ravalement, enduit, ITE). Or, il existe des solutions alternatives pour pallier ces restrictions en eau : pour le nettoyage des salissures biologiques (dues à la prolifération de micro-organismes végétaux comme les algues, mousses, lichens, cryptogames, champignons…), nombre de fabricants commercialisent aujourd’hui des algicides/fongicides biodégradables qui ne nécessitent pas de rinçage.

 

Ces produits sont appliqués par pulvérisation et ont un temps d’action de quelques heures à quelques jours. Dans le cas de pollution atmosphérique (due aux dépôts de composés soufrés, azotés et carbonés issus des activités urbaines – industries, transports, chauffage…), les solutions alternatives de nettoyage sont des produits appliqués par pulvérisation et pelables, permettant de retirer les dépôts atmosphériques même sur des supports très poreux.

 

Dans ce contexte, l’Union professionnelle des métiers de la finition (UPMF-FFB) a suscité la réalisation, dans le cadre du Programme recherche développement métier (PRDM) de la FFB, d’un outil Excel  recensant les produits de décontamination des façades qui n’utilisent pas d’eau(1), inspiré de celui réalisé précédemment par l’OPPBTP pour recenser les solutions pour le décapage des façades les moins nocives pour la santé.

 

Ce nouvel outil donne aux professionnels de la façade une information fiable sur les solutions existant sur le marché, et les aide à faire le choix du produit le mieux adapté en fonction d’un ensemble de critères – nature du support, type de salissure, niveau d’encrassement, temps d’action, etc. – sans oublier de passer en revue les techniques en fonction de leur consommation d’eau : sablage, air pulsé, aérogommage, cryogénie…

 

En prévision des futurs arrêtés sécheresse, les entreprises peuvent inclure dans leur devis ou conditions d’intervention une nouvelle cause légitime de prolongation de plein droit du délai d’exécution des travaux. Elles peuvent aussi recourir au chômage partiel, à condition de démontrer qu’elles se trouvent dans une « situation à caractère exceptionnel », c’est-à-dire que la baisse ou suspension d’activité était à la fois imprévisible, irrésistible et extérieure.

 

 

  1. https://ffb-upmf-app.fr/ dans documents/Technique/façade-ITE

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