Le bon dimensionnement d’un générateur de chaleur
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Les pertes thermiques proviennent des parois, murs, fenêtres, portes, planchers, plafonds, du renouvellement d’air via la ventilation mécanique ou naturelle, et des infiltrations d’air. Ces déperditions sont calculées à des conditions de températures de base conventionnelles du lieu en question. Celle de l’intérieur dépend essentiellement de l’usage du bâtiment, en général 19 °C pour les logements, contre 21 °C dans un hôpital par exemple.
Celle de l’extérieur est déterminée en fonction de la température la plus basse constatée au minimum cinq jours dans l’année sur une période de trente ans. Elle dépend donc du département de localisation du bâtiment. Sont également à prendre en compte les périodes dites « de relance », dans le cas d’une intermittence du chauffage, par exemple, pour des commerces. Dès la conception et le dimensionnement, il faut choisir un générateur avec une très large plage de modulation ou le sous-dimensionner aux conditions de base et le coupler avec un appoint.
Pour effectuer ce calcul de dimensionnement, plusieurs méthodes sont utilisées par la profession, plus ou moins simplifiées ; il s’agit avant tout de choisir selon la complexité du lieu et des données disponibles, de sélectionner les données d’entrée en adéquation avec la situation réelle mais aussi d’en connaître les limites. Il est aussi conseillé de recouper les méthodes simplifiées pour s’assurer de la fiabilité des résultats.
La méthode de référence est celle de la norme NF EN 12831, définie au niveau européen mais qui laisse la possibilité d’adapter des valeurs aux spécificités propres à chaque pays en matière de climat et de structure de bâtiment. En France, le complément national a pour référence NF P 52-612/CN (version non mise à jour par rapport à la dernière version de la NF EN 12831).
Le dimensionnement d’un générateur de chaleur ne dépend pas d’une réglementation mais plutôt des règles de l’art et de la responsabilité du professionnel, qui s’assure de l’adéquation du dispositif aux besoins du client. Il faut aussi savoir que, depuis la mise en place des certificats d’économie d’énergie (CEE), des contrôles sont prévus afin de vérifier le bon dimensionnement à partir de la note établie par le professionnel et remise au bénéficiaire.
La RE 2020, elle, impose aux installations qui utilisent des énergies fossiles de ne pas dépasser certains seuils d’émissions de CO2, et le recours dans certains cas à l’hybridation avec une installation à énergie décarbonée.
Du point de vue juridique, la responsabilité de l’entreprise est susceptible d’être engagée dans le cas d’un mauvais dimensionnement, au titre des garanties légales et de ses engagements contractuels.
Une exonération ou limitation de responsabilité pourrait être possible à condition de prouver que les données fournies par le client pour le calcul sont erronées et que ces informations n’étaient pas vérifiables par le professionnel directement.
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