Conséquence : un décalage avec la réglementation en vigueur, notamment celle relative aux risques de chute de hauteur, mais aussi avec les nouvelles solutions constructives en béton. Et, malheureusement, lorsque des accidents surviennent, que ce soit lors de la phase de manutention, de stockage, de transport ou encore de pose, ils sont rarement bénins. À l’heure où le marché du béton préfabriqué connaît un réel dynamisme, il était donc temps d’actualiser la recommandation Cnam applicable aux éléments en béton de grande dimension (prédalles, dalles alvéolées, murs à coffrage intégré, etc.).
Démarré à l’automne 2021, le travail de mise à jour de la recommandation, véritable document officiel paritaire, devrait se terminer à l’automne 2023. Le futur plan de la recommandation suivra l’ordre chronologique existant, des études à la mise en œuvre des éléments en béton, en passant par les manutentions en usine et sur le chantier. Une attention toute particulière sera portée à la nécessaire prise en compte de toutes les phases provisoires, comme le levage et la manutention, à l’origine parfois d’accidents graves. La mise en œuvre d’éléments préfabriqués ne s’improvise pas et doit, en effet, être réfléchie à chaque étape, y compris par les fournisseurs. Les poussières de silice et autres agents chimiques dangereux, les manutentions, les chutes, le bruit et les vibrations figureront également parmi les risques détaillés au sein de la recommandation.
Le groupe de travail, dont fait partie l’Union de la maçonnerie et du gros œuvre (UMGO-FFB), pourra s’appuyer sur des documents techniques existants, tels que les guides Qualipredal et Qualipremur.