Isolants biosourcés - Rappel des règles de mise en œuvre

En fibre de bois, chanvre, cellulose, liège… ou issus de composants recyclés, les isolants biosourcés ont un faible impact environnemental. Agréables à manipuler, ils contribuent efficacement au confort d’été des bâtiments. S’ils sont de plus en plus demandés dans les CCTP (cahiers des clauses techniques particulières) des marchés, les acteurs du chantier ne connaissent pas toujours toutes les précautions associées à leur mise en œuvre.
10:3716/12/2024
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Bâtimétiers Numéro 77 | décembre 2024

L’isolation à base de matériaux biosourcés regroupe différentes solutions, dont les prescriptions varient d’un produit à l’autre. Par rapport aux isolants traditionnels de type laine minérale, des configurations particulières doivent être prises en compte sur les chantiers.

 

Dans la plupart des cas, ces isolants nécessitent un pare-vapeur, qui a pour fonction d’empêcher la migration de la vapeur d’eau dans l’isolant. Pour certains isolants biosourcés, il est essentiel de prêter attention au positionnement du pare-vapeur par rapport à l’isolant, en vue d’éviter l’apparition de moisissures. Ce positionnement doit tenir compte des tests fongiques réalisés sur l’isolant en question, car les résultats peuvent différer selon le type d’isolant utilisé.

 

En outre, comme indiqué dans la plupart des textes de mise en œuvre, les isolants manufacturés en contre-cloison doivent bénéficier d’une tenue mécanique suffisante, ou semi-rigidité. Cette caractéristique qui assure la pérennité de l’ouvrage doit être vérifiée lorsque les isolants biosourcés sont mis en œuvre en partie verticale en contre-cloison. Certaines marques de qualité contrôlent cette caractéristique.

 

Par ailleurs, certains isolants biosourcés peuvent être mal classés en matière de réaction au feu, contrairement aux isolants en laine minérale. Ainsi dans les ERP (établissements recevant du public), pour être conforme à la réglementation, il convient de ne pas laisser de lame d’air entre la plaque de plâtre et l’isolant dès lors que la réaction au feu de l’isolant biosourcé est mal classée.

 

Sans oublier que, dans le cadre d’un chantier visé par la réglementation incendie ou acoustique, il faut vérifier que le PV intègre l’isolant biosourcé choisi. Le plus souvent, les tests n’ont été effectués qu’avec des solutions conventionnelles. Les PV ne couvrent donc pas nécessairement l’emploi d’isolants biosourcés.

 

En raison de tous ces paramètres et des variations de configuration sur les chantiers d’un produit biosourcé à l’autre, il convient de vérifier les Avis techniques de chaque produit(1), afin de connaître les prescriptions de mise en œuvre avant de réaliser l’ouvrage.

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