IUT d’Orléans - Sous le signe de la sobriété

Du bois, du sol au plafond

Excepté les fondations et les planchers bas en béton, toutes les structures, enveloppes et planchers sont en bois : voiles et planchers en CLT (bois lamellé-croisé), poutres en lamellé-collé, façades à ossatures bois. « Nous n’avons fait aucune concession.

Toute la superstructure est en bois, y compris les isolants épais et performants du bâtiment, ce qui est un parti pris assez innovant », poursuit l’architecte. Outre le système constructif biosourcé, le fonctionnement du bâtiment conjugue lui aussi durabilité et résilience.

En plus d’être relié au réseau de chaleur bas carbone, le site est équipé d’un système de ventilation naturelle (assistée-contrôlée) qui passe par des cheminées solaires. Une technique ancestrale qui a fait ses preuves !

Le principe ? L’activation de la chaleur sur les cheminées assure un tirage thermique, qui permet de renouveler l’air à l’intérieur du bâtiment. Des petits moteurs électriques prennent le relais si le débit nécessaire n’est pas assuré, d’où le système assisté-contrôlé.

Le dispositif de ventilation est complété par un système d’aération intégré dans les ouvertures des fenêtres, réglable, qui permet de conserver la qualité de vue et la lumière naturelle, tout en assurant un certain niveau de confort.

Un système vertueux, de bout en bout

Le système constructif tel que porté par OBM Construction, avec les éléments qui arrivent sur site prêts à être posés, offre plusieurs avantages. D’une part, et c’est fondamental, les chantiers sont mieux sécurisés, plus propres, et les conditions de travail nettement améliorées. « Un point très important, à l’heure où l’attractivité des chantiers pose problème et où la santé des ouvriers est un sujet majeur, commente Patrice Debaque.

Nous avons senti tout au long de la construction, de la part des compagnons, le respect pour la matière et l’espace de travail proposé. » Autre avantage et non des moindres, les travaux, très peu intrusifs, notamment sur le plan acoustique, peuvent être réalisés en site occupé, comme cela a été le cas sur ce chantier, et en temps réduit : ici, onze mois. Le bois ne présente guère de contraintes, si ce n’est la nécessité d’être extrêmement rigoureux dans la manière de développer le projet afin de garantir, face aux incendies, une prise de risque aussi faible qu’avec le béton.

« C’est un chantier symbolique car c’est le premier de ce type que nous réalisons dans notre région. Nous avons tout fait pour que ce soit local, depuis les matériaux jusqu’au choix de nos sous-traitants. Cela fait complètement sens par rapport à notre ADN et nos engagements », conclut Aurore Roth dit Bettoni, responsable marketing et RSE d’OBM Construction.