Plus précisément, la norme NF DTU 40.24 qui définit les conditions techniques de bonne exécution des couvertures réalisées à l’aide de tuiles en béton à glissement et à emboîtement longitudinal, aptes à couvrir tous types de bâtiments à versants plans, situés en France métropolitaine, vient de faire l’objet d’un toilettage complet. Et c’est heureux, car l’édition d’origine datait de 1979 avec des amendements en 1993, alors que l’environnement des chantiers de couverture s’est transformé en près de trente ans.
Différentes nouveautés sont à relever. Ainsi, la nouvelle version du DTU 40.24 introduit des clarifications relatives aux pentes de toiture pour tous les modèles de tuiles en béton, désormais normalisées au plan européen, et prévoit notamment un abaissement des pentes minimales de couverture lorsqu’il est fait usage d’un écran de sous-toiture. Une harmonisation des conditions de ventilation avec d’autres petits éléments de couverture (ardoises, tuiles en terre cuite) est également opérée. Surtout, deux modèles de tuiles, qui bénéficiaient d’Avis techniques (ATec) en raison de pentes minimales ou de géométrie des emboîtements différentes de celles de l’ancien DTU, sont dorénavant intégrés dans le domaine d’application de la nouvelle norme. Cette unification devrait améliorer la lisibilité des règles de l’art, tant pour les entreprises que pour les maîtres d’ouvrage. S’agissant de la présentation du DTU, il comporte désormais classiquement trois parties. D’abord, le cahier des clauses techniques types (CCT) ; ensuite, celui des critères généraux de choix des matériaux (CGM) qui n’existait pas jusqu’alors ; enfin, le cahier des clauses administratives spéciales (CCS).
Dans le sillage de la parution du nouveau DTU 40.24, un travail de révision sur son DTU « cousin », le 40.241, qui traite des modèles de tuiles en béton planes à emboîtement, est actuellement entrepris. Ce document, qui date de 1990, a également besoin d’être actualisé afin de prendre en compte la performance des différents moyens de fixation, comme les pointes, vis ou crochets, et de définir des limitations de hauteur de bâtiment selon les régions de vent. Une harmonisation des deux référentiels est donc à l’œuvre.