D’ici à 2050, les températures moyennes pourraient augmenter dans l’Hexagone d’une valeur comprise entre 1,6 °C et 3 °C, selon les scénarios élaborés par Météo-France. Les vagues de chaleur seront de plus en plus intenses et longues, rendant les logements très inconfortables l’été. Plusieurs dispositifs récents visent à prévenir et anticiper ce phénomène. La réglementation environnementale 2020 impose par exemple des mesures pour améliorer le confort d’été dans les constructions neuves. Le nouveau diagnostic de performance énergétique (DPE), entré en vigueur le 1er juillet 2021, prend en compte le confort d’été dans les logements existants, pour les rendre à la fois plus vivables mais également moins énergivores. Plus précisément, le DPE vise à évaluer en période estivale le confort thermique passif, c’est-à-dire faisant appel à des moyens consommant peu ou pas d’électricité :
- l’isolation de la toiture ou de la couverture ;
- la présence de protections solaires extérieures sur les baies vitrées ;
- l’inertie du logement ;
- le caractère traversant ou non du logement ;
- la présence de brasseurs d’air fixes.
Selon la présence ou non de l’une ou plusieurs de ces caractéristiques dans le logement, la partie « confort d’été » du DPE affiche un jugement « insuffisant », « moyen » ou « bon ». À noter que, en présence d’un système de climatisation, le nouveau DPE indique que celui-ci permet de garantir un bon confort d’été, mais augmente les consommations d’énergie.
Le DPE ne s’arrête pas là : il mentionne les recommandations de travaux pour améliorer ce confort d’été. Les postes de travaux proposés sont ceux manquants dans l’évaluation. Par exemple, l’absence constatée d’une isolation en toiture et de protections solaires extérieures entraîne les deux recommandations correspondantes. Si la plupart des travaux d’amélioration proposés peuvent bénéficier des aides à la rénovation existantes, ce n’est pas le cas de certains, comme l’installation de protections solaires.
Outre l’apparition du confort d’été, d’autres changements notables sont présents dans le nouveau DPE. Il devient ainsi juridiquement opposable, alors qu’il avait seulement jusqu’à présent une valeur indicative. Pour justifier cette opposabilité, la méthode de calcul a été unifiée pour tous les logements (méthode dite « 3CL », ou « calcul de la consommation conventionnelle des logements ») et doit être mise en œuvre par un professionnel certifié. En revanche, les recommandations de travaux destinées à améliorer la performance, dont celles concernant le confort d’été, demeurent strictement informatives.
Autre ajout, l’empreinte carbone du logement est désormais évaluée, ce qui permet à l’acheteur ou au locataire de connaître son impact sur le climat. En plus du volet « consommation énergétique », le DPE intègre ainsi un volet « émissions de gaz à effet de serre ». L’étiquette retenue pour un logement est celle indiquant la moins bonne performance (énergie primaire ou émissions de CO2), et varie de A à G.