Les chapes fluides en voie de traditionalisation

Les chapes fluides ont le vent en poupe. Qu'elles soient à base de ciment, de sulfate de calcium ou de liants spéciaux, elles ont su s'imposer au fil des années en raison des nombreux avantages techniques qu'elles offrent par rapport aux chapes traditionnelles.
11:0005/09/2019
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Bâtimétiers Numéro 56 | Septembre 2019

Autonivellantes, elles permettent notamment de réduire la pénibilité lors de la mise en oeuvre et de diminuer le temps d'exécution, tout en présentant d'excellents niveaux de planéité. Autant de qualités qui leur ont permis de gagner la confiance des professionnels pour les usages en logement individuel, en rez-de-chaussée de logements collectifs ou en enrobage de planchers chauffants. Mais, alors que les chapes fluides continuent de se diffuser, le corpus normatif qui encadre leur utilisation connaît lui aussi des transformations.

La première concerne les cahiers des prescriptions techniques (CPT) des chapes fluides à base de ciment et de sulfate de calcium. Ces documents, qui regroupent les informations communes à plusieurs Avis techniques (ATec), n'avaient pas été revus depuis respectivement 2016 et 2015. Les évolutions positives et récentes des produits et techniques de ces deux familles ont conduit le groupe de travail rattaché au groupe spécialisé GS 13 à en publier des versions révisées en mars 2019. Parmi les modifications importantes, les chapes C16-F3 sont par exemple introduites dans le CPT 3774_V3 des chapes fluides à base de ciment, pour des applications hors plancher chauffant. Ce CPT ouvre également la possibilité de réaliser des planchers chauffants sur support bois dans certaines configurations. Le CPT 3578_V4 révisé sur les chapes fluides à base de sulfate de calcium introduit, quant à lui, les chapes sans pellicule de surface.

La seconde évolution du corpus normatif vise à faire passer prochainement ces deux grandes familles de chapes fluides dans le domaine des techniques traditionnelles pour des cas d'usage spécifique. À savoir, pour les chapes fluides à base ciment, lorsqu'elles sont utilisées à l'intérieur des bâtiments, en pose désolidarisée ou flottante, dans des locaux ne dépassant pas le classement U4P3E3C2 pour les chapes C16-F3 et U4P4E3C2 pour les chapes C20-F4. Pour les chapes fluides à base de sulfate de calcium, cette évolution s'appliquera pour une utilisation à l'intérieur des bâtiments, en pose désolidarisée ou flottante, dans des locaux ne dépassant pas le classement U4P3E2C2. Les professionnels et les experts mènent une réflexion pour identifier la forme que prendra le texte de référence relatif à ces produits : règles professionnelles, NF DTU ou guide. Ce texte devra dans tous les cas être publié avant la fin 2021 : à cette date, les demandes d'ATec ou de DTA sur les domaines d'emploi concernés ne seront plus recevables.

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