C'est d'ailleurs le premier engagement inscrit dans son Pacte RSE, adopté à l'été 2018. Cette mobilisation constante se concrétise par la promotion et le partage d'une culture commune dans la prévention des risques, en particulier à travers le concours « Prévention, santé, sécurité » qui récompense, tous les deux ans, les meilleures pratiques, démarches et outils en la matière. En parallèle, d'autres actions structurantes sont menées par EGF.BTP pour contribuer à l'amélioration continue des conditions de travail.
Faire connaître et valoriser les initiatives vertueuses des entreprises générales en matière de prévention des risques professionnels, faciliter l'échange des bonnes pratiques et proposer de nouvelles voies de progrès : telles sont les raisons d'être du concours « Prévention, santé, sécurité » et du carnet édité à son issue. Instauré en 2002 par EGF.BTP, le concours fédère de plus en plus d'entreprises. En 2018, pas moins de 64 dossiers ont été présentés par des entreprises générales (elles étaient 17 à candidater en 2012). L'édition 2018, à laquelle les délégations régionales d'EGF.BTP sont demeurées étroitement associées, a mis en lumière onze lauréats régionaux, tandis que trois trophées nationaux et un prix spécial ont été décernés.
En pratique, la sélection des lauréats s'effectue selon cinq critères : l'adéquation de l'action par rapport au problème identifié, l'originalité de la démarche, l'efficacité de l'action, la satisfaction des parties prenantes et le caractère reproductible de l'action. Safety Force, une application prédictive pour smartphone dédiée à la prévention des risques en temps réel sur les chantiers, conçue par Eiffage Infrastructures Gestion & Développement, a répondu à ces critères. Idem pour la cage rigide antichute C.R.A.Ch, développée par GCC Île-de-France, ou l'escalier de chantier Bat Access, imaginé par Sogea Nord-Ouest, pour prévenir le risque de chute de hauteur sur les chantiers. On le voit, ces démarches, modes opératoires et innovations techniques sont reproductibles d'une entreprise à l'autre.
Les politiques de prévention déployées depuis plusieurs années portent leurs fruits. Ainsi, le taux de fréquence1 des accidents du travail des entreprises générales est passé en 2017 à 10,31 contre plus de 30 avant 2005, alors que le taux de gravité2 est passé, sur la même période, de 1,5 à 0,83. D'autres axes de progrès sont identifiés pour atteindre l'objectif du « zéro accident » et associer plus systématiquement les partenaires des entreprises générales. Les efforts doivent notamment être poursuivis pour accompagner les entreprises sous-traitantes et celles de travail temporaire dans leurs démarches d'amélioration de leurs résultats sécurité. Ainsi, EGF.BTP a élaboré, avec le soutien de différents partenaires, un cahier des charges référençant les prérequis fondamentaux de la sécurité devant être acquis par les intérimaires avant de débuter une mission sur un chantier. Pour ce faire, le syndicat a créé le « Passeport sécurité intérim ». Ce dispositif repose sur une formation pratique de deux jours sur les risques généraux propres au BTP, et s'achève par la délivrance du passeport en cas de réussite. Près de 15 000 intérimaires ont déjà bénéficié de cette formation.
Autres actions menées par EGF.BTP, l'amélioration des conditions de travail des coffreurs bancheurs, pour prévenir l'exposition aux troubles musculo-squelettiques, ou encore la réalisation d'un guide sur la prévention des risques liés à la consommation de substances psychoactives (alcool, stupéfiants et médicaments).
Le rendez-vous est pris en 2020 pour la prochaine édition du concours « Prévention, santé, sécurité », où l'aspect régional sera conservé, sinon renforcé. Une réflexion est également en cours quant à la réorganisation des catégories existantes au sein du concours (les démarches, les modes opératoires et les innovations techniques).
(1) Le taux de fréquence représente le nombre d'accidents du travail avec arrêt par million d'heures de travail.
(2) Le taux de gravité représente le nombre de journées perdues, par incapacité temporaire, pour 1 000 heures travaillées.