Mosaïque Castor Bellux - Un travail d’orfèvre !

Le restaurant Castor Bellux, une référence à Dinard (Ille-et-Vilaine), est depuis peu orné d’une composition florale de style Art nouveau imaginée par la céramiste Laurence Brecher. Un chantier délicat conduit par l’entreprise Salmon Carrelage.

10:2116/12/2024
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Bâtimétiers Numéro 77 | décembre 2024

À Dinard, la mosaïque est un art très répandu et une signature de la ville : les frères Odorico, célèbres céramistes rennais d’origine italienne, ont en effet ouvert jadis une succursale sur place et parsemé la ville, les entrées de maisons et devantures, de décorations Belle Époque.

 

La reprise et la pose de mosaïque, c’est aussi l’affaire de l’entreprise familiale Salmon Carrelage, créée en 1927, qui dispose d’une douzaine de carreleurs-mosaïstes passionnés et « travaille à l’ancienne sans utiliser de baguettes et en biseautant tous les angles », comme le précise Sébastien Rouve, le directeur associé. La qualité de leur travail et leur haut degré d’exigence leur ont valu d’intervenir sur de nombreux chantiers historiques.

 

Parmi les plus emblématiques figurent les restaurations effectuées dans l’hôtel historique Castelbrac, notamment la coquille Saint-Jacques, emblème du lieu, ou encore le célèbre crabe, dessiné par les frères Odorico.

Un chantier de haute précision

 

L’un des derniers chantiers de l’entreprise, tout juste achevé, a été consacré à la mise en place d’une très belle mosaïque dans l’entrée du restaurant Castor Bellux, une institution à Dinard depuis 1976. Cette fresque a été imaginée et façonnée par l’artiste Laurence Brecher, connue pour ses créations architecturales en céramique émaillée, pensées « comme des tableaux », avec notamment des motifs Art nouveau.

 

Une manière originale d’habiller les devantures et de leur donner une personnalité en réalisant des œuvres d’art ! Ici, c’est une superbe céramique de 3 m × 3 m dont il s’agit, représentant un décor floral coloré, qui s’inscrit en parfait accord avec les panneaux de façade émaillés de 1 m × 2 m conçus par la même artiste. « Sur un projet de cette nature, les mosaïques nous sont fournies déjà préparées : les carreaux sont assemblés et collés en trames (ou plaques) sur un papier kraft ou transparent à l’aide d’une colle à tapisserie, toujours à l’envers de façon qu’elles soient à l’endroit une fois posées au sol », explique Sébastien Rouve.

 

Le carreleur-mosaïste intervient en deuxième temps : il numérote les morceaux, les dispose au sol, les recoupe si nécessaire. Puis il met une pointe de colle derrière chaque morceau et dépose délicatement la mosaïque, qui est encore recouverte de papier kraft.

 

Le lendemain, il décolle le papier, après avoir mouillé l’ouvrage. Viennent ensuite l’étape du nettoyage puis la réalisation des joints, effectuée généralement sur ce type de travaux en ciment ou époxy, selon le besoin. « Poser une telle mosaïque est un défi. Avec un carrelage traditionnel, nous pouvons toujours rattraper un peu avec la colle, en mettre plus ou moins. Là, nous n’avons pas droit à l’erreur car la mosaïque doit suivre parfaitement le sol.

 

C’est d’autant plus compliqué que certains morceaux ne font que 0,5 cm × 0,5 cm ! S’il y a trop de colle, celle-ci déborde dans les joints et le résultat est très inesthétique », commente Sébastien Rouve. En l’occurrence dans le cas de Castor Bellux, le rendu a été particulièrement difficile à obtenir car la mosaïque est arrivée collée sur les deux faces. Il a donc fallu retirer la colle et reconstituer la fresque, morceau par morceau. En tout, une semaine a été nécessaire pour effectuer la pose.

Un chantier de haute précision

 

L’un des derniers chantiers de l’entreprise, tout juste achevé, a été consacré à la mise en place d’une très belle mosaïque dans l’entrée du restaurant Castor Bellux, une institution à Dinard depuis 1976. Cette fresque a été imaginée et façonnée par l’artiste Laurence Brecher, connue pour ses créations architecturales en céramique émaillée, pensées « comme des tableaux », avec notamment des motifs Art nouveau.

 

Une manière originale d’habiller les devantures et de leur donner une personnalité en réalisant des œuvres d’art ! Ici, c’est une superbe céramique de 3 m × 3 m dont il s’agit, représentant un décor floral coloré, qui s’inscrit en parfait accord avec les panneaux de façade émaillés de 1 m × 2 m conçus par la même artiste. « Sur un projet de cette nature, les mosaïques nous sont fournies déjà préparées : les carreaux sont assemblés et collés en trames (ou plaques) sur un papier kraft ou transparent à l’aide d’une colle à tapisserie, toujours à l’envers de façon qu’elles soient à l’endroit une fois posées au sol », explique Sébastien Rouve.

 

Le carreleur-mosaïste intervient en deuxième temps : il numérote les morceaux, les dispose au sol, les recoupe si nécessaire. Puis il met une pointe de colle derrière chaque morceau et dépose délicatement la mosaïque, qui est encore recouverte de papier kraft.

 

Le lendemain, il décolle le papier, après avoir mouillé l’ouvrage. Viennent ensuite l’étape du nettoyage puis la réalisation des joints, effectuée généralement sur ce type de travaux en ciment ou époxy, selon le besoin. « Poser une telle mosaïque est un défi. Avec un carrelage traditionnel, nous pouvons toujours rattraper un peu avec la colle, en mettre plus ou moins. Là, nous n’avons pas droit à l’erreur car la mosaïque doit suivre parfaitement le sol.

 

C’est d’autant plus compliqué que certains morceaux ne font que 0,5 cm × 0,5 cm ! S’il y a trop de colle, celle-ci déborde dans les joints et le résultat est très inesthétique », commente Sébastien Rouve. En l’occurrence dans le cas de Castor Bellux, le rendu a été particulièrement difficile à obtenir car la mosaïque est arrivée collée sur les deux faces. Il a donc fallu retirer la colle et reconstituer la fresque, morceau par morceau. En tout, une semaine a été nécessaire pour effectuer la pose.

Emma Griffon, apprentie. © DR

« J’ai suivi un CAP de carreleur-mosaïste parce que je voulais aller dans le bâtiment et travailler sur des chantiers un peu hors du commun. Et j’ai choisi de réaliser mon apprentissage dans l’entreprise Salmon Carrelage car elle est connue pour ses chantiers historiques et la qualité de ses réalisations. Sur Castor Bellux, ma mission a été d’aider Pierre-Yves, l’artisan chargé de la pose de la mosaïque, à déposer les trames dans l’ordre, à les coller, à les jointer, de sorte que le rendu soit le plus harmonieux possible. Le défi était de respecter la patte de l’artiste ! J’ai pu voir quelles étaient ses méthodes de travail, ses gestes, sa capacité à s’organiser, son sens de l’ordre, fondamental dans ce métier. C’est un travail qui demande des qualités de concentration, de patience, de rigueur. Cela a été une très belle expérience et une grande chance de participer à un tel projet, qui plus est, pour l’un des restaurants les plus emblématiques de Dinard. »

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