Photovoltaïque : un marché en plein essor
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Avec la hausse des prix de l’électricité et du gaz, la demande en photovoltaïque est en forte progression. En un an, entre 2022 et 2023, selon Enedis, le nombre d’autoconsommateurs a doublé et la puissance a dépassé le cap des 1 600 mégawatts (MW), loin cependant des objectifs fixés par le Gouvernement. Autre constat, les panneaux photovoltaïques chinois à prix cassés ont inondé le Vieux Continent, ce qui est une bonne nouvelle pour les consommateurs mais pas pour la filière européenne/française.
« Attention, le prix ne peut être le seul critère », tempère Sébastien Landais, gérant d’Inno-Watt Energies, à Argentré (Mayenne), qui intervient sur des bâtiments tertiaires, pour le compte de professionnels. « Je propose systématiquement deux offres, l’une chinoise, plus concurrentielle, et la seconde française ou européenne, en mettant en avant, autant que possible, ses atouts en matière de responsabilité sociétale (production locale, création d’emplois). »
Il y a par ailleurs des configurations où, du fait de la législation, le module français/européen est économiquement et techniquement plus adapté. « Ainsi, en France, poursuit l’installateur, certains de nos clients doivent obligatoirement produire de l’énergie pour atteindre leurs objectifs de réduction de la consommation. Ce qui veut dire poser des panneaux supplémentaires, poids que les bâtiments existants ne sont pas toujours à même de supporter structurellement.
Dans ce cas de figure, il n’existe que peu de solutions techniques capables d’y répondre et toutes ont été conçues et certifiées par des entreprises françaises. » Autre point qui peut faire toute la différence et valoriser la filière : les services intelligents destinés à augmenter la performance en autoconsommation. « Dans l’intégralité des solutions que nous proposons, nous rajoutons de la technologie française.
L’objectif : changer le comportement de nos clients pour caler au maximum leur consommation sur le moment de production (par exemple en installant des systèmes de monitoring à même de déclencher les appareils quand les panneaux produisent de l’électricité). À la clé, une optimisation et une rentabilité accrues », souligne Sébastien Landais.
Quels que soient les équipements retenus, l’important est d’être attentif aux certifications imposées par les assurances (Avis technique délivré par le CSTB ou a minima ETN [enquête technique nouvelle]). Une liste verte des procédés (panneau + solution de fixation du panneau) est également tenue à jour par l’Agence Qualité Construction (AQC). Si le procédé n’entre pas dans cette liste, la négociation doit se faire avec les assurances.
« Aujourd’hui, le marché gagne en maturité, dopé par la crise énergétique et la transition écologique : de nouveaux modèles émergent, à l’instar de l’autoconsommation collective, qui consiste à produire et partager localement l’électricité. Certains de nos clients industriels s’en sont emparés : ils consomment l’énergie solaire qu’ils produisent du lundi au vendredi et destinent leurs kilowattheures du week-end à leurs salariés », conclut Sébastien Landais.
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