Appréciés pour leur esthétique, leur durabilité et leur étanchéité à l’eau, les bardages en tuiles de terre cuite se sont développés ces dernières années sur tout le territoire et ce, quel que soit le support : béton, maçonnerie ou bois. Mais, si le procédé de pose sur les deux premiers est considéré comme traditionnel depuis longtemps, il n’en était pas de même pour la pose sur ossature bois.
C’est désormais chose faite ! La filière « bois » et la filière « terre cuite » se sont en effet rapprochées pour rédiger de concert des Règles professionnelles concernant la conception et la mise en œuvre du bardage en tuiles de terre cuite sur construction ossature bois (selon le NF DTU 31.2 et panneaux CLT). Publiées en mai 2021, elles ont été élaborées en association avec les professionnels de la couverture, de la charpente, de la menuiserie et les contrôleurs techniques, sur la base d’un guide technique de 2016 du Codifab. Ce guide posait les premiers jalons des règles de l’art, mais les Règles professionnelles vont plus loin. Elles permettent de mettre en œuvre des tuiles de terre cuite sur des bâtiments en mur à ossature bois (type NF DTU 31.2 ou CLT) jusqu’à 28 mètres de haut et dans toutes les zones climatiques de France. L’objectif de ces Règles professionnelles est donc bien d’apporter aux maîtres d’œuvre et aux entreprises les recommandations des professionnels pour la spécification et la mise en œuvre de cette technique en façade sur structure bois dans un seul document autoportant.
Pour caractériser les cas d’usage et préciser les domaines d’emploi, de nombreux calculs et des campagnes d’essais – étanchéité à l’eau, sollicitations sismiques, tenue au vent, résistance aux chocs – ont été menés par les fabricants de tuiles, réunis au sein de la Fédération française des tuiles et briques (FFTB), grâce au concours du Centre technique des matériaux naturels de construction (CTMNC). La problématique de propagation du feu en façade a, elle aussi, été appréhendée par une campagne d’essais Lepir 2, avec l’obtention d’une appréciation de laboratoire du CSTB.
Concernant les domaines d’application, ces Règles professionnelles s’appliquent aux bâtiments neufs ou existants et traitent de la pose aussi bien en partie courante que sur des points singuliers, notamment les entourages de baies et les traversées d’ouvrages. Les revêtements extérieurs visés par le document sont les suivants :
- tuiles de terre cuite à emboîtement à pureau plat ;
- tuiles de terre cuite à emboîtement ou à glissement à relief (galbes G0 et G1 uniquement) ;
- tuiles plates de terre cuite.
Par ailleurs, les parois revêtues de tuiles (parties courantes et points singuliers) sont considérées à joints fermés, c’est-à-dire qu’elles ne nécessitent pas la mise en œuvre de pare-pluie. Cette étanchéité « intrinsèque » des bardages de tuiles de terre cuite constitue d’ailleurs l’un des avantages importants de ce procédé en comparaison des autres types de revêtements.
Le groupe de travail ne compte pas s’arrêter là et œuvre déjà sur la version 2 des Règles professionnelles, qui devrait notamment intégrer le support « façade à ossature bois » (FOB) de type NF DTU 31.4.