42 ans, ça fait beaucoup…

 

Roland Torres a pris sa retraite il y a quelques jours, après avoir passé 42 ans dans la même entreprise. Roland Torres était chauffeur poids-lourd, un métier qu’il a découvert un peu par hasard mais qu’il a aimé du premier jusqu’au dernier jour de sa carrière. Un parcours sans anicroche, pas un accident, pas de problème avec les collègues, bien au contraire… 

10:4117/05/2021
Rédigé par

Avril 1979

“Je suis parti à la retraite le 31 mars 2021. Ça m’a fait quelque chose, je ne peux pas le décrire précisément, mais les derniers 15 jours ont été difficiles”. Changer de vie peut donner le tournis, surtout quand on a passé autant d’années à travailler, autant de journées dédiées à son ouvrage, sans regarder la montre. Et pourtant, ce métier, Roland ne l’a pas vraiment choisi, “j’avais passé les permis dans l’armée, et je m’étais forgé une petite expérience de 8 mois comme chauffeur. Quand j’ai terminé mon service militaire, une place se libérait dans l’entreprise Cancela, j’ai été embauché tout de suite, nous étions en avril 1979”. 


Comme dans une famille

En 1994, l'entreprise Cancela devient la SCOP Cancela, et en juin 2017, la SCOP est reprise par Croa TP, une entreprise spécialisée dans la réparation d'ouvrages d'art et en génie civil, notamment. Cette reprise, à 4 ans de la retraite, c’est un événement pour Roland Torres, un moment de doute “je ne savais pas ce qui m'attendait. Et finalement ça a été bien pour moi, quatre années superbes, que je n’ai pas vues passer d’ailleurs, et où je me suis senti comme dans une famille”. 


Un métier de contact

Ce contact avec les collègues, les jeunes, les moins jeunes, le relationnel avec les fournisseurs, c’est à ça que Roland Torres était le plus attaché, et qui va lui manquer. “Mon travail, c’était de livrer les chantiers. Je ne faisais pas de gros déplacements, c’était surtout l’Ariège et Midi-Pyrénées. Bouger tout le temps et loin ne m’aurait pas plu. Je roulais 2 heures et je retrouvais les gars. C’est la rencontre et les échanges qui me plaisaient. 42 ans ça fait beaucoup, mais je me rappelle où et avec qui j’étais le premier jour, c’est comme si c’était hier !”


Un métier que Roland Torres a vu évoluer

“Déjà les premières années j’avais un camion sans grue, et ça forcément, ça change votre journée. Tout décharger à la main, avec des sacs qui faisaient 50 kilos à l’époque, c’était autre chose. Et pourtant je ne suis pas vraiment une force de la nature, 1m65, 65 kilos, mais j’avais la volonté. La pénibilité a donc grandement diminué aujourd’hui. Et puis la sécurité a beaucoup évolué aussi. Et c’est une bonne chose.”


Pas de retraite-canapé

Depuis que les journées ne sont plus rythmées par les trajets en camion, Roland se lève un peu plus tard, mais continue à travailler, sur sa maison maintenant : “Je m'y suis mis en suivant pour ne pas perdre la main et l'élan, et pour profiter ensuite de ma famille. Et puis je vais en montagne, à la chasse. Je suis en mouvement tout le temps”. 


Roland Torres a promis de passer saluer les collègues, régulièrement. Et puis il organisera son pot de départ aussi prochainement, il a fallu le repousser un peu, à cause du Covid. 

Bon vent Roland !

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