En détail, près de
380 000 logements ont été mis en chantier en 2016, conduisant à une hausse d'activité de 7,4 % en volume. Trois raisons principales l'expliquent : • le dynamisme des ventes de logements neufs amorcé dès la fin 2014 et qui s'est poursuivi jusqu'en 2016, dans la promotion immobilière comme dans l'individuel diffus ; • le niveau historiquement bas des taux d'intérêt ; • enfin, l'environnement institutionnel propice, caractérisé par des dispositifs (PTZ, « Pinel ») qui ont retrouvé toute leur puissance. S'agissant du
non résidentiel neuf, hors locaux agricoles, tous les segments de marché se sont redressés progressivement, hormis les bâtiments administratifs. Compte tenu des délais de production, l'activité y ressort en baisse contenue de 1,7 %. Quant au segment de l'
amélioration-entretien, il connaît une nouvelle année atone, avec une hausse limitée de son activité à +0,5 %. En conséquence, le bâtiment affiche une stabilisation de ses effectifs en 2016, solde d'un redressement de l'intérim (+10 000 postes en équivalent-emplois à temps plein) et d'un recul contenu de l'emploi salarié (-10 000 postes).
Prévisions 2017
La croissance de l'activité bâtiment s'amplifiera en 2017, à +3,4 % en volume. Alors que le marché de l'amélioration-entretien restera peu dynamique (+0,9 %), le marché du neuf accélèrera (+7,0 %). Toutefois, le niveau d'activité ressortira encore inférieur à celui enregistré en 2013 et les disparités resteront importantes au sein des territoires et des métiers. De façon plus détaillée, près de 410 000 logements seront commencés en 2017, permettant un accroissement d'activité de 8,6 % en volume. Après neuf années consécutives de repli, le non résidentiel neuf renouera enfin avec une activité orientée à la hausse (+4 %), grâce aux bâtiments industriels et aux commerces qui afficheront chacun des progressions d'environ 10 %. Dans le même temps, l'activité en bureaux et en bâtiments administratifs se stabilisera. En conséquence, le bâtiment créera enfin de l'emploi, aux environs de 10 000 postes en solde net, dont 6 000 salariés et 4 000 intérimaires. Les années 2016 et 2017 permettront donc au bâtiment d'entrer dans une nouvelle phase haussière du cycle des affaires. Il faudra cependant veiller à ce que l'environnement institutionnel post-élection présidentielle ne modifie pas profondément la donne, faute de quoi le bâtiment connaîtrait la même cassure qu'en 2012.
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