À l’instar de nombreux secteurs économiques, l’épidémie de la Covid-19 a lourdement frappé l’activité du bâtiment, quasiment à l’arrêt pendant de longues semaines. Il aura fallu attendre la fin du confinement pour que la situation commence véritablement à s’améliorer. Ainsi, selon les résultats de la dernière vague de l’enquête des CERC, au 29 juin 2020, l’activité a repris sur 95 % des chantiers, dans 78 % des cas à rythme « normal ». Pour autant, moins d’une entreprise sur cinq considère avoir aujourd’hui retrouvé son niveau d’avant-crise, principalement du fait de difficultés d’approvisionnement en matériaux et/ou fournitures.
Par ailleurs, 80 % des entreprises déclarent qu’il faudra attendre la fin de l’année 2020 pour renouer avec leur rythme de production potentielle. En conséquence, la FFB estime que le bâtiment aura perdu 18 % de son activité, en volume sur l’ensemble de l’année 2020. Ce sont donc environ 120 000 postes salariés et intérimaires en équivalent-emplois à temps plein qui seront détruits d’ici la fin de l’année.
Du côté de la situation financière des entreprises, dès fin avril 2020, nombre d’entre elles indiquaient que les délais de paiement de leurs clients s’allongeaient et que leur trésorerie s’érodait. Quant aux marges, elles s’affichent déjà en recul sur le premier trimestre 2020, compte tenu d’une baisse contenue de la masse salariale alors que la valeur ajoutée plongeait. Les comptes des entreprises vont continuer de se dégrader, avec notamment les surcoûts, certes le plus souvent inférieurs à 10 %, mais alors que la marge ressortait aux environs de 2,5 % avant l’entrée en crise. Seule une annulation de charges patronales jusqu’en fin d’année permettrait d’éviter le naufrage des structures les plus fragiles.
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