Tout y est déjà, ou presque ! Sous la forme d’une métaphore fantastique, les changements de taille relative du personnage évoquent, la métamorphose, le changement, l’adaptation à l’environnement et à l’évolution de la société. Surtout, la formule « nécessité est mère d’industrie » ou d’innovation (selon les traductions), que l’on pourrait croire tirée d’un traité d’économie, est bien extraite de ce livre.
D’hier à aujourd’hui, l’innovation apparaît comme une nécessité et le Bâtiment ne fait pas exception à la règle. Bien loin de l’image d’Épinal dans laquelle certains voudraient enfermer notre filière et nos métiers, nos entreprises doivent innover pour relever les défis auxquels elles sont confrontées.
Force est de constater que les injonctions sont multiples. L’entreprise de bâtiment, bien au-delà de son seul cœur de métier, est aujourd’hui au centre de toute une série d’attentes sociales : Partage de la valeur, raison d’être, inclusivité, transition écologique, sobriété énergétique, décarbonation, E-réputation, sécurité, insertion…. Le tout, dans contexte d’inflation réglementaire, de déficits publics et de fragilisation des marchés.
Pour relever ces enjeux, l’innovation et la transformation de nos entreprises ne sont plus une option mais bien une nécessité. L’innovation ne doit pas être perçue comme subie, ni contrainte ; elle ne peut être réduite à la seule apparition de nouveaux matériaux ou de nouveaux procédés techniques qui s’imposeraient inéluctablement à tous. L’innovation, et plus largement la transformation de l’entreprise, relèvent au contraire d’un choix conscient, volontariste, dont la responsabilité revient avant tout à chaque chef d’entreprise.
Parce que le champ des possibles n’a jamais été aussi vaste, numérique, RSE, développement commercial, recrutement, management, procédés constructifs, organisation de chantier, markéting, Data…, chaque entrepreneur doit pouvoir choisir une voie qui lui est propre, en fonction de ses convictions, de sa vision et de son projet d’entreprise.
Parce qu’on ne peut ignorer la réalité de l’entreprise et des marchés, chaque entrepreneur doit pouvoir challenger sa réflexion personnelle et capter des idées pour maintenir ses sources de valeur et développer les relais de croissance qui lui conviennent.
La période est exigeante et complexe pour notre secteur du bâtiment. Elle réinterroge directement et durement certains équilibres fondamentaux de notre filière. Mais reconnaissons aussi qu’elle introduit des sources d’opportunités et d’optimisation, dont nous devons savoir nous saisir. Avec « Qui veut transformer son entreprise ? », le 28 novembre prochain à Lyon, la FFB AURA initie une large dynamique pour accompagner les entrepreneurs dans leurs choix et l’évolution de leurs projets. Nous invitons aussi l’ensemble des partenaires de la filière, notamment les pouvoirs publics et maître d’ouvrage, à soutenir cette démarche en apportant leur part de solution à la relance du secteur.
Depuis l’après-guerre, en Auvergne Rhône Alpes comme ailleurs, les besoins, qu’ils s’agissent de construction neuve, de logements ou de rénovation énergétique du parc existant, n’ont jamais été aussi importants ! Il est temps d’actionner collectivement tous les leviers.
Samuel Minot, président de la FFB Auvergne-Rhône-Alpes