[Edito] BE POSITIVE

La méthode Coué est aujourd’hui passée dans le langage courant avec une connotation péjorative : une forme de déni de la réalité ou d’optimisme béat.

Pourtant, elle suscita un vif enthousiasme au début du XXe siècle et n’est certainement pas sans vertu si l’on s’attache à la définition qu’en donnait son auteur : « si étant malade, nous nous imaginons que la guérison va se produire, celle-ci se produira si elle est possible. Si elle ne l’est pas, nous obtiendrons le maximum d’améliorations qu’il est possible d’obtenir. » 

En résumé, pour tirer le meilleur parti de la situation, « pensons positif » !

16:0231/03/2025

Edito-SMinot-Mars25

Cette attitude prend tout son intérêt dans une période où beaucoup de variables restent incertaines : la durée de vie des gouvernements, les velléités de dissolution parlementaire, le climat international et ses conséquences sur les politiques intérieures (réarmement ou logement ? Les deux, mon général !), ou encore l’approche des élections et son impact sur le niveau d’étiage de la commande publique…

Puisque nous ne savons pas de quoi l’avenir est fait, tirons profit des circonstances du moment. « Penser positif » est une invitation à se créer ses propres opportunités et à réintroduire collectivement de la confiance.

Ainsi en est-il de la conjoncture en Auvergne Rhône Alpes : Bien sûr, la récession demeure ; sans doute un réajustement sur l’emploi apparait-il inévitable dans les semaines à venir, avec un niveau de défaillances en progression ; mais le premier trimestre 2025 enregistre une légère reprise des mises en chantiers. Après des mois de tergiversations, le vote du budget 2025 traduit enfin une salutaire prise de conscience. Le rétablissement du PTZ, la défiscalisation des donations pour la résidence principale, l’allégement de la RLS, le maintien de MaPrimRenov’ constituent des mesures encourageantes pour l’activité et pour nos concitoyens, qui vont pouvoir retrouver une solvabilité, être accompagnés dans leurs projets et bénéficier de taux d’intérêts plus bas. Cet environnement invite à « penser positif », à réinvestir, à reconsidérer les projets d’acquisition, de construction ou de rénovation, notamment pour les ménages qu’ils soient primo accédants ou bailleurs. En Auvergne Rhône-Alpes, avec un repli de l’emploi limité à – 1, 5%, nos entreprises ont conservé leurs effectifs et sont prêtes. Mais ce grand écart ne pourra perdurer longtemps. Il n’y a donc plus de temps à perdre !

« Penser positif », c’est aussi prendre en compte la réalité pour mettre en place des reformes acceptables et applicables : Sur ce point, les rééquilibrages provisoires qui semblent s’opérer depuis quelques jours sur un certain nombre de dispositifs, qu’il s’agisse des ZFE, du ZAN avec les reports votés au Sénat, ou encore de l’étude d’impact de la RE 2020 lancée par Valérie Létard, ne peuvent qu’être vivement encouragés.

« Penser positif » c’est aussi, pour les chefs d’entreprises que nous sommes, la nécessité de se créer ses propres opportunités : la dynamique lancée par la FFB AURA et les Fédérations départementales autour du concept « Qui veut transformer son entreprise » se décline progressivement en territoires et remplit cette vocation d’accompagner les entreprises dans leur recherche d’opportunités, d’optimisation et de relais de croissance. Assurément, dans ce domaine, la transition écologique et la décarbonation constituent des potentialités de travaux. Avec deux grands objectifs, réduire de 15 % les consommations énergétiques des logements et de 30 % celles des bâtiments tertiaires, la feuille de route de la planification écologique pour notre région est incontestablement l’une des plus ambitieuses de France. A nous de nous en saisir, et de nous adapter pour proposer un modèle économique qui garantisse toute sa place à nos entreprises.

De ce sujet, II en a été largement question sur notre stand FFB AURA, du 25 au 27 mars prochain, à Lyon Eurexpo,  à l’occasion du salon…. BE Positive, une nouvelle opportunité de « penser positif » que je vous invite à saisir nombreux !

 

Samuel Minot, président de la FFB AURA

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