La Journée de Solidarité

Le lundi de Pentecôte, en 2022, le lundi 6 juin, n’est plus le jour de solidarité de référence à retenir, en l’absence d’accord d’entreprise, d’établissement ou d’accord de branche. Il n’y a pas d’accord de branche sur ce sujet dans le Bâtiment.

14:1102/06/2022
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Depuis 2008, le lundi de Pentecôte est redevenu un jour férié généralement non travaillé au même titre que les autres jours fériés.

Désormais, les entreprises ont le choix des modalités d’exécution de la journée de solidarité:

  • soit dans le cadre d’un accord d’entreprise ou d’établissement
  • soit par décision unilatérale de l’employeur, après consultation du comité social et économique.

En pratique, les entreprises peuvent donc choisir de chômer le lundi de Pentecôte, qui sera indemnisé en tant que jour férié chômé et :

  • soit demander aux salariés de renoncer à un jour de RTT, à un autre jour de repos ou à un autre jour férié,
  • soit faire travailler les salariés 7 heures à un autre moment (un jour plein, des vendredis après-midis habituellement non travaillés, ou 7 heures réparties en prolongeant l’horaire quotidien de travail par exemple…).

Journée de solidarité et congés payés

Selon un arrêt largement commenté, l’employeur ne peut imposer au salarié de remplacer la journée de solidarité par un jour de congé payé .

A notre avis, la prise d’un jour de congés payés à l’occasion de la journée de solidarité demeure néanmoins possible dès lors que l’entreprise respecte les règles applicables en matière de prise des congés payés.

Avant la loi Travail du 8 août 2016, le fractionnement du congé avec fermeture de l’entreprise nécessitait l’accord des représentants du personnel ou, à défaut, des salariés, condition reprise dans la CCN Ouvriers du Bâtiment (art L 3141-20 CT ancien ; CCN Ouvriers article V-23).

Cette condition a été supprimée par la loi Travail, ce qui permet de soutenir par ailleurs que les dispositions conventionnelles Ouvriers sont devenues sans objet mais il ne semble pas prudent pour une entreprise, compte tenu de la jurisprudence précitée, de prévoir la fermeture de l’entreprise le jour retenu pour le jour de solidarité, sans l’accord des représentants du personnel ou, à défaut, des salariés.

D’autant que cet accord demeure nécessaire si la prise d’un jour de congé est envisagée au titre de la 5ème semaine (CCN Ouvriers article V-26 - CCN ETAM article 5.1 - CCN Cadres article 4.1).

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