Comment s’est passée l’année pour
la profession et pour la Fédération ?
L’année 2020/2021 a bien évidemment été
une année très spéciale. Elle a quand même
révélé plusieurs choses. On a vu que nos professions ont été capables de s’adapter très
vite. Les mesures sanitaires sur les chantiers
ont été mises en place en un temps record, nos
salariés ont été préservés, les emplois maintenus et nous avons su faire preuve très vite de solidarité. La Fédération a été très proche de tous ses adhérents et nous avons continué
d’animer notre cellule de crise en cherchant à être le plus opérationnel
possible.
Et la reprise d’activité ?
Les entreprises ont perdu 15% de chiffres d’affaires qu’elles ne pourront pas rattraper. Aujourd’hui la difficulté réside dans le peu d’appels
d’offres qui sortent et les chantiers que nous avons aujourd’hui ont
été traités avec des prix qui n’avaient pas tenu compte de la hausse
des matières premières.
Au final, le bilan ne serait pas si négatif ?
Le contexte sanitaire nous a montré que nous savons être solidaires.
Les entreprises ont eu la force et la détermination pour continuer à
travailler dans les meilleures conditions. Nous avons montré que nous
sommes de vrais acteurs du secteur de la construction. La Fédération a accompagné ses adhérents au plus près et au fur et à mesure
que la crise qui perdure encore, les difficultés étant toujours là, nous
sommes toujours à leurs côtés.
En même temps, nous sommes bien conscients qu’avec la baisse générale de l’activité, nous aurons à faire face, avec quelques mois de
décalage, à un ralentissement net de nos commandes. Nous avons
déjà alerté les pouvoirs publics et les collectivités sur la baisse de la
commande publique et celle des permis de construire qui perdurent
encore. La Fédération a anticipé ce problème et a enclenché un très
grand nombre de rencontres avec les pouvoirs locaux. Malheureusement, pour l’instant, nous ne voyons pas encore de redressement de
la situation. Mais nous persévérons.
Cette réactivité dans un contexte de crise est porteuse
d’espoir pour l’avenir...
Absolument. Je pense que tout ce travail accompli a montré de façon
forte que nous sommes aujourd’hui un acteur majeur de l’économie de notre pays et de notre département. On le voit bien
quand l’État confirme qu’il compte sur nous pour relancer l’économie. Nous avons maintenu nos emplois
et nous avons le désir d’en créer encore de
nouveaux. Nous ne baissons pas les bras
et nous restons très combatifs. A
nos entreprises, je ne dirai
qu’un seul mot : chapeau !