À l’échelle mondiale, un tiers de la population n’a pas d’accès direct à l’eau potable et la consommation varie selon les niveaux de richesse du pays (25 L/j et par habitant pour Djibouti, jusqu’à 950 L/j pour Las Vegas). En moyenne, selon l’Office International de l’Eau, un Français consomme 150 litres d’eau potable par jour dont seulement 7 % pour les usages alimentaires (boisson et cuisine).
La diminution de la consommation d’eau potable est possible. En effet, à l’échelle d’un bâtiment des évolutions structurelles dans la conception du bâtiment peuvent répondre aux problématiques de surconsommation. D’après le graphique ci-contre, l’utilisation d’eau potable dans un foyer français se regroupe essentiellement dans la salle d’eau et les sanitaires.
La réutilisation des eaux usées traitées présente un avantage conséquent d’un point de vue environnemental car elle permet de recycler l’eau traitée et de limiter la consommation d’eau douce.
Dans le cadre des Assises de l’eau de 2020, le Gouvernement a confirmé l’intérêt de réutiliser ces eaux et a fixé un objectif national de tripler, d’ici à 2025, les volumes d’eaux non conventionnelles utilisés (eaux usées traitées, eaux grises, eaux de pluie…).
Issue des dispositions votées lors de la loi du 10 février 2020 relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire dite loi AGEC, le décret n° 2022-336 du 10 mars 2022 (relatif aux usages et aux conditions de réutilisation des eaux usées traitées) autorise de nouveaux usages des eaux usées traitées, auparavant interdits, notamment pour les usages urbains comme le lavage de voirie, l’hydrocurage des réseaux, mais aussi pour la recharge de nappe.
La réutilisation des eaux usées traitées est une solution d’avenir dans un contexte de raréfaction de la ressource en eau. La préservation de la ressource passe ainsi par une bonne gestion de l’eau qui comprend notamment une bonne conception de l’alimentation du bâtiment, un bon dimensionnement du réseau d’alimentation, la maitrise des débits et de la pression, l’adaptation des équipements aux usages, le suivi des températures et des consommations ainsi que l’entretien des installations. L’utilisation d’autres ressources pour certains usages (par exemple l’eau de pluie pour les WC) offre également un potentiel d’économie d’eau à partir du moment où tous les autres usages ont été́ optimisés.
Les professionnels de la plomberie jouent un rôle majeur dans les solutions incitatives pour réduire la consommation en eau et dans le conseil pour aider leurs clients dans la démarche d’économie d’eau.
Dans ces perspectives d’innovations, l’Union des Métiers du Génie Climatique, de la Couverture et de la Plomberie encourage les entreprises du secteur à développer leurs activités en se préoccupant des problématiques de raréfaction d’eau potable.