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- Conjoncture bâtiment
Tendances récentes du bâtiment - Avril 2025
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Note de lecture :
plus l’aiguille se situe dans le rouge, plus l’indicateur connaît une situation défavorable par rapport à sa moyenne de long terme ; à l’opposé, plus l’aiguille se situe dans le vert, plus la situation ressort favorable.
Le contexte général
Au quatrième trimestre 2024, le PIB reculait de 0,1 % en volume. En détail, l’investissement des ménages (composé à plus de 80 % de dépenses en logement neuf et en gros entretien) se dégradait le plus, à -0,3 %, tandis que celui des entreprises et des administrations publiques ressortait quasi-stable. Dans le même temps, les dépenses de consommation des ménages et des administrations publiques ralentissaient à respectivement +0,3 % et +0,4 %. Pour les premier et deuxième trimestres 2025, l’Insee prévoit, à la mi-mars, une faible croissance du PIB de +0,1 % et +0,2 % respectivement.
Par ailleurs, l’inflation demeure faible à 0,8 % en mars 2025 sur un an. Dans la foulée, les taux des crédits immobiliers aux particuliers poursuivent leur baisse pour atteindre 3,22 % en moyenne au premier trimestre 2025, hors frais et assurances. La reprise du marché du crédit immobilier se poursuit, la production dans le neuf affichant une hausse de 11,9 % en glissement annuel sur trois mois à fin février 2025. Néanmoins, cette bonne dynamique macrofinancière demeure fragile en raison de la politique commerciale de Donald Trump.
Les marchés du bâtiment
Les mises en chantier de logements continuent de se redresser, à +17,2 % en glissement annuel sur trois mois à fin février 2025. L’essentiel du mouvement est porté par le collectif, qui affiche +26,2 %, soutenu par la matérialisation du plan de relance d'Action Logement et de CDC Habitat. Néanmoins, l’individuel renoue également avec une dynamique positive à +3,1 %. Les autorisations demeurent en baisse, mais à un rythme moindre avec -3,0 % sur la même période. À l’amont de la filière, la reprise se poursuit. De fait, les ventes dans l’individuel diffus se redressent fortement, à +26,5 % en glissement annuel sur trois mois à fin février 2025. Quant aux ventes des promoteurs aux particuliers, elles progressent de 6,6 % entre les quatrièmes trimestres 2023 et 2024.
Concernant le non résidentiel neuf, la chute des surfaces commencées se tasse très nettement à -1,6 % en glissement annuel sur trois mois à fin février 2025, tandis que les surfaces autorisées progressent de 12,4 %. Les premières continuent d’être pénalisées par les bâtiments industriels et assimilés (-7,1%) ainsi que par les bureaux (-13,2 %).
En glissement annuel au quatrième trimestre 2024, le marché de l’amélioration-entretien fléchissait, avec une baisse de 0,2 % de l’activité en volume et même de 0,3 % pour la rénovation énergétique. En détail, le chiffre d'affaires logement à prix constants se réduisait de 0,6 % alors qu’il croissait toujours dans le non résidentiel, bien qu’à un rythme plus de deux fois moindre qu’au troisième trimestre (de +1,8 % à +0,7 % en glissement annuel).
Globalement, entre les quatrièmes trimestres 2023 et 2024, la production dans le bâtiment poursuit son recul à -7,7%.
L’appareil de production
En glissement annuel au quatrième trimestre 2024, la baisse de l’emploi salarié s’accentuait un peu plus, à -1,8 %, alors que le recul de l’intérim en équivalent-emplois à temps plein (ETP) se maintenait au même rythme, à -8,6 %. Au total, entre les quatrièmes trimestres 2023 et 2024, la perte atteignait 31 900 postes, dont 23 200 salariés.
En outre, en glissement annuel sur trois mois à fin février 2025, hors micro-entrepreneurs, les créations d’entreprises dans la construction reculent de 12,1 %. Quant aux défaillances, elles ressortent en hausse de 13,3 % en glissement annuel sur trois mois à fin janvier 2025.
Au quatrième trimestre 2024, les prix dans le bâtiment fléchissaient de 0,7 % alors que les coûts continuaient d’augmenter de 1,1 % sur un an. Cette divergence dégrade la situation financière des entreprises. Ainsi, le taux de marge opérationnelle (corrigée de la rémunération du travail des chefs d’entreprise non salariés) se repliait de 1,5 point de pourcentage sur la même période pour s’établir en moyenne à 19,5 % dans la construction. Il entre donc clairement "dans le rouge". Enfin au quatrième trimestre 2024, le solde d’opinion concernant la trésorerie des structures de plus de dix salariés reculait sur un trimestre pour se placer un peu en dessous de sa moyenne de longue période.
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