- Mot(s) clé(s) :
- Conjoncture bâtiment
Tendances récentes du bâtiment - Février 2025
Le contenu est réservé à nos adhérents. Pour le consulter
Note de lecture :
plus l’aiguille se situe dans le rouge, plus l’indicateur connaît une situation défavorable par rapport à sa moyenne de long terme ; à l’opposé, plus l’aiguille se situe dans le vert, plus la situation ressort favorable.
Le contexte général
Comme attendu, la bonne tenue de la croissance au troisième trimestre (+0,4 %), portée par les Jeux olympiques et paralympiques, connait un contrecoup au quatrième trimestre, avec un PIB en baisse de 0,1 % en volume. En détail, l’investissement des ménages (composé à plus de 80 % de dépenses en logement neuf et en gros entretien) se dégrade le plus, à -0,3 %, tandis que celui des entreprises et des administratisions publiques ressort quasi-stable. Dans le même temps, les dépenses de la consommation des ménages et la des administrations publiques ralentissent à +0,4 %.
Par ailleurs, l’inflation se maintient à rythme modéré à 1,4 % en janvier 2025 sur un an. Dans la foulée, les taux des crédits immobiliers aux particuliers poursuivent leur baisse pour atteindre 3,38 % en moyenne sur le dernier trimestre de 2024, hors frais et assurances. La reprise du marché du crédit immobilier se poursuit, la production dans le neuf affichant une hausse de 26 % en glissement annuel sur trois mois à fin décembre 2024.
Les marchés du bâtiment
Les mises en chantier de logements s’infléchissent à +3,9 % en glissement annuel sur le quatrième trimestre 2024. Néanmoins, ce redressement ne reflète pas une reprise générale. En effet, l’individuel demeure en baisse de 13,9 %, alors que le collectif s’envole de 13,6 % grâce au programme de rachat d’une partie du stock des promoteurs par Action Logement et CDC Habitat. La situation reste mauvaise concernant les autorisations, en baisse de 8,1 %. En revanche, l’amont de la filière semble avoir atteint son point bas. De fait, les ventes dans l’individuel diffus se redressent fortement, à +17,3 % en glissement annuel sur trois mois à fin décembre 2024. Quant aux ventes des promoteurs aux particuliers, elles progressent de 4,7 % entre les troisièmes trimestres 2023 et 2024.
Concernant le non résidentiel neuf, les surfaces commencées poursuivent leur chute, à -14,9 % en glissement annuel sur trois mois à fin décembre 2024, tandis que les surfaces autorisées se redressent un peu, à +3,2 %. Les premières s’avèrent particulièrement affectées par les chutes des bâtiments publics (-15,1 %), des bureaux (-18,5 %) ainsi que des locaux industriels et assimilés (-26,8%).
En glissement annuel au quatrième trimestre 2024, le marché de l’amélioration-entretien bascule, avec un repli de 0,2 % de l’activité en volume et même de 0,3 % pour la rénovation énergétique. En détail, le chiffre d'affaires logement se réduit de 0,6 % alors que le non résidentiel croit toujours, mais à un rythme plus de deux fois moindre qu’au troisième trimestre (de +1,8 % à +0,7 % en glissement annuel).
Globalement, au quatrième trimestre 2024, la production dans le bâtiment poursuit son recul à -9,9%.
L’appareil de production
En glissement annuel au troisième trimestre 2024, l’emploi salarié conserve son rythme de baisse à -1,5 % alors que le recul de l’intérim en équivalent-emplois à temps plein (ETP) se modère très légèrement, à -8,6 %. Au total, entre les troisièmes trimestres 2023 et 2024, la perte atteint 27 500 postes, dont 19 200 salariés.
En outre, en glissement annuel sur trois mois à fin décembre 2024, hors micro-entrepreneurs, les créations d’entreprises dans la construction baissent de 13,7 %. Quant aux défaillances, elles se lisent en hausse de 13,8 % sur la même période.
Au troisième trimestre 2024, les prix bâtiment progressent toujours un peu plus rapidement que les coûts, à +1,5 % contre +1,0 % sur un an. Pour autant, ce constat détonne avec l’évolution du taux de marge opérationnelle (corrigée de la rémunération du travail des chefs d’entreprise non salariés) qui se replie de 0,8 point de pourcentage sur la même période pour s’établir en moyenne à 20,4 % dans la construction. Enfin au quatrième trimestre, les trésoreries des structures de plus de dix salariés reculent sur un trimestre pour se placer un peu en dessous de leur moyenne de longue période.
Contenu réservé aux adhérents FFB
- Profitez aussi de conseils et de soutien
Des services de qualité, de proximité, avec des experts du Bâtiment qui connaissent vos enjeux métier et vous accompagnent dans votre quotidien d'entrepreneur.
- Intégrez un réseau de 50 000 entreprises
La FFB est fière de représenter toutes les entreprises du bâtiment, les 2/3 de nos adhérent(e)s sont des entreprises artisanales.
- Bénéficiez des dernières informations
Recevez Bâtiment actualité 2 fois par mois pour anticiper et formez-vous aux évolutions des métiers ou de la législation.