Tendances récentes du bâtiment - Janvier 2025

L’activité dans le bâtiment continue de reculer. Dans le logement neuf, la chute des mises en chantier et permis reste importante même si elle se tasse un peu en glissement annuel sur trois mois à fin novembre, aux environs de -10 %. En revanche, dans le non résidentiel neuf, elle s’amplifie sur la même période, pour les surfaces commencées comme autorisées. Concernant l’amélioration-entretien, le ralentissement se poursuit.
15:2308/01/2025
Rédigé par FFB Nationale

Note de lecture :

plus l’aiguille se situe dans le rouge, plus l’indicateur connaît une situation défavorable par rapport à sa moyenne de long terme ; à l’opposé, plus l’aiguille se situe dans le vert, plus la situation ressort favorable.

Le contexte général

 

Au troisième trimestre 2024, le PIB en volume accélère à 0,4 % porté par la consommation des ménages qui rebondit à +0,6 %. En revanche, la dégradation de l’investissement s’accentue, à -0,7 %. Dans le détail, celui des entreprises recule de 1,2 %, celui des ménages (composé à plus de 80 % de dépenses en logement neuf et en gros entretien du logement) diminue de 0,6 % et celui des administrations publiques se lit à + 0,5 %. Quant au solde du commerce extérieur, il bascule en territoire légèrement négatif.

 

Par ailleurs, l’inflation se maintient à rythme modéré à 1,3 % en novembre 2024 sur un an. Dans la foulée, les taux des crédits immobiliers aux particuliers poursuivent leur baisse pour atteindre 3,42 % en moyenne sur les mois d’octobre et novembre 2024, hors frais et assurances. La reprise du marché du crédit immobilier accélère, la production dans le neuf affichant une forte hausse de 37,3 % en glissement annuel sur trois mois à fin novembre 2024.

 

Les marchés du bâtiment

 

La dégradation du logement neuf se maintient à un rythme élevé. En glissement annuel sur trois mois à fin novembre 2024, les mises en chantier et autorisations chutent encore d’environ 10 %. Néanmoins, les effets du rachat d’une partie du stock des promoteurs par Action Logement et CDC Habitat permettent de limiter la baisse du collectif commencé à -2 %. Par ailleurs, l’amont de la filière semble avoir atteint son point bas. De fait, les ventes dans l’individuel s’infléchissent à +1,6 % en glissement annuel sur trois mois à fin novembre comme les ventes des promoteurs aux particuliers à +4,7 %.

 

Dans le non résidentiel neuf, les espoirs s’éloignent, pour les surfaces commencées comme autorisées qui s’affichent respectivement à -17,3 % et -3,4 % en glissement annuel sur trois mois à fin novembre. Les premières s’avèrent particulièrement affectées par les chutes des locaux industriels (-11 %) et des Bureaux (-21,2 %) conjointement avec l’effondrement des entrepôts (-40,8 %).

 

 

Le ralentissement du marché de l’amélioration-entretien se poursuit, puisqu’il ressort à +0,8 % en glissement annuel au troisième trimestre 2024, après +1,1 % le trimestre précédent. Ce tassement s’explique notamment par celui du non résidentiel, dont le rythme s’avère divisé par deux entre les deuxième (+3,7 %) et troisième trimestres (+1,8 %), alors que le logement accélère un peu mais n’affiche qu’une croissance modeste de 0,5 %.

 

Globalement, au troisième trimestre 2024, la production dans le bâtiment poursuit son recul à -8,4 %.

 

L’appareil de production

 

En glissement annuel au troisième trimestre 2024, l’emploi salarié conserve son rythme de baisse à -1,5 % alors que le recul de l’intérim en équivalent-emplois à temps plein (ETP) se modère très légèrement, à -8,6 %. Au total, entre les troisièmes trimestres 2023 et 2024, la perte atteint 27 800 postes, dont 19 200 salariés.

 

En outre, en glissement annuel sur trois mois à fin novembre 2024, hors micro-entrepreneurs, les créations d’entreprises dans la construction chutent de -21,2 %. Quant aux défaillances, elles ralentissent sur la même période, mais s’affichent néanmoins à +10,1 %.

 

Au troisième trimestre 2024, les prix bâtiment progressent toujours un peu plus rapidement que les coûts, à +1,5 % contre +1 % sur un an. Pour autant, ce constat détonne avec l’évolution du taux de marge opérationnelle (corrigée de la rémunération du travail des chefs d’entreprise non salariés) qui se replie de 0,8 point de pourcentage sur la même période pour s’établir en moyenne à 20,4 % dans la construction. Enfin, les trésoreries des structures de plus de dix salariés s’affichent un peu au-dessus de leur moyenne de longue période.

 

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