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- Conjoncture bâtiment
Tendances récentes du bâtiment - Novembre 2024
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Note de lecture :
plus l’aiguille se situe dans le rouge, plus l’indicateur connaît une situation défavorable par rapport à sa moyenne de long terme ; à l’opposé, plus l’aiguille se situe dans le vert, plus la situation ressort favorable.
Le contexte général :
Au troisième trimestre 2024, le PIB en volume accélère, à plus de 0,4 % grâce à la tenue des Jeux Olympiques. En particulier, la consommation des ménages retrouve des couleurs à +0,5 % après l’atonie observée au trimestre précédent. En revanche, la dégradation de l’investissement s’accentue nettement, à -0,8 %. Dans le détail, celui des entreprises recule de 1,4 % (l’investissement en construction reste, pour sa part, stable à bas niveau), celui des ménages, composé à plus de 80 % de dépenses en logement neuf et en gros entretien, diminue de 0,9 %, alors que celui des administrations publiques conserve son élan à +0,5 %.
Par ailleurs, l’inflation se maintient à faible rythme, à 1,2 % en octobre 2024 sur un an. Dans la foulée, les taux des crédits immobiliers aux particuliers poursuivent leur baisse pour atteindre 3,59 % en moyenne sur le troisième trimestre, hors frais et assurances. Le marché du crédit immobilier continue donc de se détendre et la production se redresse de 14,3 % en glissement annuel sur trois mois à fin septembre 2024.
Les marchés du bâtiment :
La dégradation du logement neuf ralentit, mais le point bas reste à atteindre. De fait, en glissement annuel sur trois mois à fin septembre 2024, la baisse des mises en chantier et des permis s’affichent respectivement à -9,6 % et -7,6 %. Le logement collectif s'en sort moins mal, les ouvertures de chantier s’y repliant à peine (-1,0 %) grâce au programme non pérenne de rachat d’une partie des stocks des promoteurs par CDC Habitat et Action Logement. En revanche, l'individuel reste englué dans la crise, avec des mises en chantier encore en chute de 20,3 % sur la même période. De plus, à l’amont de la filière, la chute des ventes reste forte, même si elle se tasse un peu, à -9,8 % en glissement annuel sur trois mois à fin août pour l’individuel diffus et -14,2 % à fin juin pour celles des promoteurs aux particuliers.
Le non résidentiel neuf montre quelques signes intéressants. Certes, ses surfaces commencées reculent encore de 7,2 % en glissement annuel sur trois mois à fin septembre 2024, mais les surfaces autorisées s’infléchissent à +3,9 %. Ce dernier mouvement s’avère porté par les entrepôts, les commerces, les locaux industriels, les bâtiments publiques et les locaux agricoles.
L’atterrissage du marché de l’amélioration-entretien se trouve confirmé. L’activité globale en volume tombe à +0,2 % en glissement annuel au troisième trimestre 2024, après +1,1 % le trimestre précédent. Ce tassement s’explique notamment par le repli de 0,1 % de la rénovation énergétique, et même de 0,3 % pour le logement, très pénalisé par la réforme trop brutale de MaPrimeRénov’. Dans le même temps, le non résidentiel fléchit nettement et passe en deux trimestres de +7,4 % à +0,7 % sur un an.
Globalement, au troisième trimestre 2024, la production dans le bâtiment poursuit son recul. En données provisoires (fragiles), la chute ressort à -8,3 %.
L'appareil de production :
En glissement annuel au deuxième trimestre 2024, la baisse de l’emploi salarié s’accélère à peine à -1,6 %, tout comme celle de l’intérim en équivalent-emplois à temps plein (ETP), même si elle atteint -9,5 %. Au total, entre les deuxièmes trimestres 2023 et 2024, la perte atteint 30 700 postes, conséquence d’une baisse de 20 700 salariés cumulée à celle de 10 000 intérimaires ETP. Toutefois, les perspectives d’emploi salarié à l’horizon de fin d’année ressortent encore positives chez les entreprises de plus de dix salariés.
En outre, en glissement annuel sur le troisième trimestre 2024, hors micro-entrepreneurs, les créations d’entreprises dans la construction se replient, à -2,2 %. Quant aux défaillances, elles ralentissent sur la même période à +7,2 %.
Enfin, on relève une baisse du taux de marge opérationnelle (corrigé de la rémunération du travail des chefs d’entreprise non salariés) dans la construction, qui s’affiche à 20,3 % au deuxième trimestre 2024, alors même que les prix progressent un peu plus rapidement que les coûts, à respectivement +2,5 % contre +1,2 % en glissement annuel sur un trimestre à fin T2 2024. Plus récemment, les trésoreries des structures de plus de dix salariés se redressent un peu sur le troisième trimestre 2024 pour s’afficher au-dessus de leur moyenne de longue période.
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