Bonne nouvelle également, l’orientation claire vers une stabilisation de MaPrimeRénov’ dans son périmètre actuel - qui reste à concrétiser rapidement - malgré une regrettable baisse du budget à 2,5 milliards d’euros. La FFB comprend qu’on s’aligne sur ce qui est réellement consommé aujourd’hui, mais souhaite qu’une somme supplémentaire puisse être réinjectée à l’avenir, dès lors que le marché décolle.
En revanche, quatre décisions gouvernementales restent incompréhensibles.
Tout d’abord, ce projet de budget confirme la suppression du « Pinel » sans alternative, malgré le récent rapport de la Cour des comptes assez favorable au dispositif. La FFB appelle les parlementaires à se saisir de ce sujet, alors que le marché du locatif privé s’effondre et qu’il joue un rôle moteur dans les parcours résidentiels.
Ensuite, la FFB conteste fortement le relèvement brutal, de 5,5 % à 20 %, du taux de TVA applicable à l’installation d’une chaudière gaz en cas de remplacement du système de chauffage. Par ailleurs, la baisse du FCTVA impactera inévitablement les investissements des collectivités locales et les marchés du BTP dans une période déjà incertaine.
Enfin, la FFB déplore le renchérissement du coût du travail au travers d’une diminution des allègements de charges au niveau du Smic, d’un transfert sur les entreprises d’une partie des indemnités journalières de Sécurité Sociale ainsi qu’une éventuelle diminution d’aide à l’embauche d’apprentis. Autant de mesures qui seront inévitablement destructrices d’emplois à un moment où au contraire, il est nécessaire de favoriser le pouvoir d’achat pour résorber le déficit public du pays.
Compte-tenu de l’ensemble de ces éléments, Olivier Salleron, président de la FFB, déclare : «
Ce projet de budget pour 2025 montre que le gouvernement a commencé à entendre les demandes de la profession concernant le PTZ et MaPrimeRénov’. La FFB déplore toutefois la perte sèche du Pinel et la baisse de l’enveloppe de MaPrimeRénov’. Les professionnels craignent les effets de la énième modification de la TVA réduite, avec l’exclusion brutale des chaudières gaz, et les mesures sur les charges contre-productives pour l’emploi. La politique du logement et de la rénovation énergétique mérite mieux que ces à-coups ».