Recours à l'activité partielle
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En contrepartie des indemnités horaires versées aux salariés, l’entreprise reçoit pour chaque heure d’activité partielle une allocation publique :
- égale à 36 % de la rémunération horaire brute du salarié (soit 60 % de l’indemnité versée au salarié) ;
- dans la limite de 36 % de 4,5 SMIC horaire soit 18,87 € pour 2024 (14,26 € à Mayotte) ;
- ne pouvant être inférieure à 8,30 € (7,14 € à Mayotte), ce minimum n’étant pas applicable aux salariés en contrat d’apprentissage ou de professionnalisation.
Pour obtenir ces allocations, l’entreprise doit avoir été autorisée par la Direction départementale de l’emploi, du travail et des solidarités (et de la protection des populations) (DDETS-PP) à recourir au dispositif d’activité partielle (voir la procédure ci-dessous).
L’entreprise doit ensuite adresser par voie dématérialisée (inscription sur le site : activitepartielle.emploi.gouv.fr) une demande d’indemnisation chaque mois, au titre des heures chômées. Les allocations d’activité partielle sont versées à l’entreprise par l’Agence de services et de paiement (ASP) pour le compte de l’État.
Régime social des indemnités
Les indemnités légales (dont les valeurs sont précisées ci-dessus) versées par l’employeur sont des revenus de remplacement.
À ce titre, elles sont :
- exonérées de cotisations sociales (salariales et patronales). Depuis le 1er juin 2020, les indemnités d’activité partielle versées aux salariés entrent dans l’assiette des cotisations prévoyance. Il convient de contacter son organisme assureur pour vérifier si les indemnités d’activité partielle entrent également dans l’assiette des cotisations frais de santé ;
- uniquement assujetties pour le salarié à la CSG (6,2 %) et à la CRDS (0,5 %), sauf écrêtement ;
- imposables sur le revenu.
Si l’entreprise complète les indemnités légales, les versements complémentaires sont considérés comme du salaire pour le paiement des charges sociales et des impôts.
Procédure
Il faut respecter scrupuleusement les motifs de recours 1 au dispositif et la procédure.
Pour le motif de la conjoncture économique, il faut tenter de démontrer que la baisse d’activité :
- est temporaire ;
- est en lien direct avec la difficulté économique ;
- n’est pas structurelle mais conjoncturelle (liée à des facteurs extérieurs temporaires ; si possible justifier que l’activité peut reprendre à brève échéance) ;
- est extérieure à l’entreprise et irrésistible.
Un échange avec la DDETS(PP) en amont de la demande est conseillé.
La mise en activité partielle des salariés implique :
- l'information et la consultation préalables du comité social et économique (CSE), s'il existe dans les entreprises de 50 salariés et plus
- une demande en ligne préalable d’autorisation d’activité partielle au préfet du département (en pratique, auprès de la DDETS-PP). Une demande unique d’activité partielle ou, le cas échéant, de renouvellement peut être adressée au titre de l’ensemble des établissements lorsque la demande porte, pour le même motif et la même période, sur au moins cinquante établissements implantés dans plusieurs départements, au préfet de département où est implanté l’un quelconque des établissements concernés ;
- l’affichage du nouvel horaire dans l’entreprise ou le chantier.
L’administration dispose d’un délai de quinze jours pour répondre à la demande d’autorisation. Son silence dans ce délai vaut acceptation implicite de la demande. Des contrôles peuvent être effectués a posteriori.
Dans ce cadre, il est conseillé de conserver toutes les pièces permettant d’établir la situation de l’entreprise et sa nécessité de recourir au dispositif d’activité partielle (exemple : PV de la consultation du CSE ou PV de carence, courrier notifiant aux salariés leur placement en activité partielle, plannings individuels et/ou documents d’enregistrement de la durée du travail…).
L’entreprise qui place ses salariés en activité partielle pour cause de sinistres, d’intempéries, ou pour cause de circonstances exceptionnelles peut bénéficier de règles dérogatoires. Elle dispose en effet d’un délai de trente jours à compter du placement de ses salariés en activité partielle pour adresser sa demande d’autorisation en ligne à la DDETS(PP) et d’un délai de deux mois à compter de cette demande pour recueillir l’avis du CSE et le transmettre à la DDETS(PP).
Le CSE des entreprises de plus de 50 salariés est informé des conditions de mise en œuvre de l’activité partielle à l’échéance de chaque autorisation.
La FFB44 se tient à votre disposition pour toute information complémentaire.
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