L’essentiel
La loi impose aux entreprises qui
atteignent le seuil de 11 salariés en
moyenne chaque mois au cours des 12 mois
précédents, de procéder aux élections du
CSE. Un employeur qui n’y a pas procédé et
qui par conséquence ne peut pas produire,
soit un procès-verbal d’élection, ou soit un
procès-verbal de carence, risque des
sanctions dans de nombreuses situations.
Indemnisation des salaires
Les tribunaux considèrent que le simple fait
que l’employeur n’ait pas organisé les
élections (du CSE) alors qu’il y était
légalement tenu commet une faute qui cause
obligatoirement un préjudice aux salariés.
Dès lors, ils les condamnent
systématiquement à verser aux salariés
concernés des dommages et intérêts en
réparation de leur préjudice.
Délit d’entrave
Ne pas organiser d’élections professionnelles
à fortiori, le fait de s’y opposer, est constitutif
d’un délit d’entrave. L’employeur s’expose
alors à une peine pouvant aller jusqu’à un an
d’emprisonnement et 7 500 euros
d’amende.
Licenciement pour inaptitude physique
Le CSE doit être consulté sur le reclassement
des salariés inaptes, que cette inaptitude soit
d’origine professionnelle ou non. A défaut de
réaliser cette consultation, l’employeur
s’expose à devoir verser au salarié des
dommages et intérêts :
- D’au minimum 6 mois de salaire en
cas d’inaptitude d’origine
professionnelle ;
- Déterminé au cas par cas par le juge
en cas d’inaptitude d’origine non
professionnelle.
Licenciement économique
Toute procédure de licenciement pour motif
économique (à l’exception du licenciement
économique d’un seul salarié dans une
entreprise de moins de 50 salariés) est
irrégulière si l’entreprise n’a pas mis en place
le CSE alors qu’elle y est assujettie. Le salarié
a droit à une indemnité au minimal égale à 1
mois de salaire brut