Le texte de référence (norme NF C 18-510) distingue trois types d'opérations : les travaux, les interventions et les opérations spécifiques. La notion d'intervention est donc bien cadrée : c'est une opération d'ordre électrique, en présence de basse tension ou de très basse tension, de courte durée, sur un matériel ou une partie de faible étendue d'une installation électrique. Typiquement, un dépannage. La liste exhaustive des interventions dites « élémentaires » (symbole d'habilitation BS) est la suivante : remplacement à l'identique d'un fusible ; remplacement à l'identique d'une lampe, d'un accessoire d'appareil d'éclairage, d'une prise de courant ou d'un interrupteur ; raccordement d'un matériel à un circuit en attente ; réarmement d'un dispositif de protection. Pour réaliser ces interventions élémentaires, il est obligatoire de mettre l'installation hors tension.
Les interventions dites « générales » (symbole d'habilitation BR) comprennent la maintenance, le dépannage, la mise en service partielle ou temporaire d'une partie d'installation. Ces interventions sont constituées de phases successives (recherche et localisation de défauts, réparations, réglages), les deux premières devant être réalisées hors tension. À ce niveau d'habilitation, le chargé d'intervention doit être capable d'analyser les risques en temps réel ; il peut travailler avec un exécutant (et un seul) habilité B1. Un troisième type d'intervention existe, spécifique aux installations photovoltaïques. On peut en retrouver le détail - ainsi que les limites posées aux interventions élémentaires et générales - dans le texte de référence.
Rappelons que l'habilitation n'est pas une qualification. C'est la reconnaissance par l'employeur de la capacité d'un de ses employés à accomplir les gestes qui lui sont confiés, en sécurité vis-à-vis du risque électrique. C'est bien l'employeur qui habilite, y compris les personnels intérimaires accueillis dans son entreprise. Pour délivrer l'habilitation, il doit s'assurer qu'un certain nombre de conditions sont réunies (l'employé est formé et a assimilé la formation, le médecin du travail a délivré une attestation tenant compte des risques particuliers et le salarié a en sa possession un carnet des prescriptions). Les habilitations sont désignées par des symboles codifiés. On peut en consulter la liste et le détail dans l'article 5.7.2 de la norme NF C 18-510.