Ecrans - Une addiction ?

La disparition des smartphones laisserait un grand vide dans la vie de nombreux participants : 71 % des personnes ayant répondu à l’étude réalisée par l’Observatoire Santé Pro BTP 1 déclarent être dans ce cas. Chez les 18 à 39 ans, qui pour la plupart n’ont presque jamais connu un monde sans smartphone, on atteint 86 %. Et les seniors (60 ans et plus) ne sont pas en reste : 60 % des répondants sont aussi dans ce cas. Et vous, êtes-vous addict ?
15:1624/04/2024
Rédigé par FFB Nationale
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Batiment Actualité Numéro 8 | mai 2024

Usages et hyper-usages

 

Les résultats de l’étude illustrent l’omniprésence dans la vie quotidienne des écrans : smartphone, télévision, tablette, ordinateur, console de jeu, mais aussi affichage publicitaire, masque de réalité virtuelle, etc.

 

Les écrans dans la vie quotidienne

 

  • 1 personne sur 2 indique passer chaque jour au moins une heure et demie de son temps libre sur des écrans.
  • 1 personne sur 10 y passe même plus de trois heures :
    • 68 % des répondants âgés de 18 à 39 ans consacrent au moins une heure et demie de leur temps libre sur des écrans ;
    • 25 % des jeunes y passent plus de trois heures ;
  • Le smartphone est présent à tous les moments de la vie (cf. infra).
  • 39 % essayent de se détacher de leur smartphone, mais échouent.
  • 61 % ressentent le besoin de se connecter et 18 % se connectent sans cesse.

 

En plus de 15 ans d’existence, le smartphone a étendu sa présence à tous les pans de la vie quotidienne, et même intime. Pour une partie des participants, c’est même un compagnon de tous les instants :

 

  • 53 % le consultent dès le réveil, c’est même un réflexe pour la génération des moins de 40 ans (72 %, contre 43 % des participants à l’étude ayant 60 ans ou plus) ;
  • 32 % l’utilisent à table ;
  • 36 % vont souvent ou toujours aux toilettes avec lui ;
  • 43 % vont souvent ou toujours au lit avec lui. Une habitude plus ancrée chez les participants de moins de 40 ans (79 %, contre 22 % pour les répondants de 60 ans et plus) ;
  • 15 % s’endorment avec lui, et particulièrement les personnes âgées de 18 à 39 ans (29 %, contre 8 % des plus âgés) ;
  • 45 % le gardent allumé près d’eux toute la nuit.

 


Par ailleurs, une partie des répondants témoignent de comportements et de symptômes nouveaux, pouvant donner lieu à l’émergence d’une nouvelle terminologie médicale : une perte de contrôle sur ses usages numériques.

 

En effet, 61 % indiquent ressentir souvent ou toujours le besoin de se connecter aux réseaux sociaux et 40 % jugent qu’ils y passent trop de temps – un sentiment partagé par 57 % des jeunes de 18 à 39 ans.

 

Conscient des conséquences négatives que peut avoir un usage intensif des écrans, plus d’un utilisateur de smartphone sur deux (54 %) aimerait être moins connecté à son téléphone. Faire cette démarche n’est cependant pas chose aisée.

 

Les outils numériques peuvent aussi modifier la façon dont les utilisateurs sollicitent leur mémoire : le smartphone est décrit par un tiers des utilisateurs (33 %) comme une « clé USB mentale » dans laquelle toute leur vie est stockée.

 

La moitié des personnes ayant répondu à l’étude (50 %) estiment qu’elles utilisent tellement leurs outils numériques que cela a déjà eu un impact négatif sur leur travail ou leur vie personnelle ; 18 % constatent même un impact fréquent.

 

Les usages numériques sont souvent envahissants

 

  1. L’étude sur l’addiction aux écrans réalisée par l’Observatoire Santé Pro BTP, en partenariat avec le centre de recherche de l’Institut Rafaël, est destinée à mieux connaître la diffusion et l’impact des usages inadaptés des écrans parmi les adhérents de Pro BTP Groupe. 21 422 personnes ont participé à la consultation, accessible du 20 avril au 13 mai 2023.

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