Du peintre au déconstructeur en passant par le poseur de bardages, les professionnels travaillant sur les façades ont besoin d'équipements de protection collective adaptés. Le bon choix repose avant tout sur une analyse des besoins et des risques. Ainsi, la première question à se poser est : « Quel est le meilleur équipement par rapport aux travaux que je dois réaliser sur ce chantier?? » Il est parfois tentant de vouloir utiliser un même équipement sur tous ses chantiers pour le rentabiliser. Mais ce n'est pas la meilleure solution, car aucun équipement ne peut répondre à l'ensemble des contraintes de protection collective. Les critères d'analyse sont multiples (voir encadré), et l'objectif est de faire valoir son choix au donneur d'ordre le plus en amont possible du chantier, afin d'éviter que des équipements « par défaut » qui s'avéreraient inadéquats soient imposés.
On distingue trois familles de protections collectives en façades:
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Les échafaudages fixes ou roulants. Équipement de protection collective le plus familier sur les chantiers, l'échafaudage possède le triple avantage d'être installé à demeure, de permettre le stockage de matériel et d'être modifiable en cours de chantier. Du côté des contraintes, l'échafaudage fixe doit disposer d'un support suffisamment résistant, ainsi que d'une façade où l'ancrage est possible. L'échafaudage mobile, quant à lui, est limité en hauteur et doit être mis en oeuvre sur un sol plan et rigide.
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Les plateformes sur mât et suspendues. Ces plateformes mécanisées permettent de travailler à la hauteur souhaitée tout en limitant les efforts de manutention et donc les risques de TMS. En revanche, elles nécessitent une alimentation électrique dédiée et un support adapté : pour les plateformes suspendues, le toit doit être plan?; pour les plateformes sur mâts, le sol et la façade doivent être capables de reprendre les efforts exercés.
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Les plateformes élévatrices mobiles de personnes (PEMP) ou nacelles. Ces solutions mobiles offrent l'avantage de la souplesse, l'utilisateur choisissant sa zone et sa hauteur de travail. En revanche, elles disposent d'une faible surface d'accueil et sont limitées en hauteur.
Ces trois familles d'équipements possèdent au moins trois points communs : elles doivent faire l'objet de vérifications périodiques, elles nécessitent une formation préalable au montage et à l'utilisation, et elles peuvent toutes être mutualisables sur les chantiers. Mais quel que soit son choix, l'entrepreneur devra se rapprocher de ses fournisseurs pour disposer d'un matériel conforme aux normes.
LES CRITÈRES DE CHOIX
Quelques questions à se poser dans son analyse (liste non exhaustive) :
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Caractéristiques des travaux : S'agit-il d'une activité légère ou lourde ? Devra-t-on stocker du matériel lourd sur l'équipement ?
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Surfaces de façades à réaliser : Doit-on traiter le pignon d'une barre HLM ou d'un petit collectif ? Selon les cas, l'équipement adapté ne sera pas le même.
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Type de façades : La façade est-elle plane, droite ou avec du relief, des courbes ?
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Modalité d'accès : Quels sont les accès possibles à la façade ? A-t-on l'autorisation d'ancrer provisoirement l'équipement dans la façade ?
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Ancrage et supports : Quels types d'efforts peut encaisser le support porteur ?
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Mutualisation : L'équipement doit-il être mutualisé entre plusieurs corps d'état pendant la durée du chantier ? Le cas échéant, il peut être rentable pour tous d'installer un équipement plus « lourd ».
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Coût : Le coût de l'équipement n'est pas le premier élément à considérer. La solution la plus simple, souvent, est aussi la moins adaptée !
Pour en savoir plus
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SFECE-FFB (Syndicat français de l'échafaudage, du coffrage et de l'étaiement),
tél. : 01 40 55 13 00,
www.echafaudage-coffrage-etaiement.org
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Guide INRS « Aide au choix d'un équipement de travail en hauteur - travaux sur façade », édité en septembre 2015
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OPPBTP, www.preventionbtp.