Sondage à l'appui, l'Octime1 a montré fin 2014 l'ampleur du phénomène de la contrefaçon dans le secteur du bâtiment. Comment plombiers, électriciens, chauffagistes, menuisiers ou miroitiers peuvent-ils éviter de se faire piéger ? Il faut rappeler tout d'abord que la mise en œuvre de matériels ou d'équipements contrefaits peut entraîner de graves difficultés : poursuites pour tromperie ou mise en danger de la vie d'autrui (compagnons et futurs usagers), fautes inexcusables, poursuites au civil et au pénal... Le marché des produits de construction est aujourd'hui tel que les entreprises doivent surveiller scrupuleusement leurs achats pour éviter les pièges. Ce que la FFB appelle adopter une politique d'achat sécurisée.
FIDÉLISER SES FOURNISSEURS
Achat de produits low-cost, auprès d'un nouveau fournisseur ou sur un site internet proposant des déstockages... la contrefaçon s'immisce par ces voies toutes tracées. L'urgence est mauvaise conseillère ! La poursuite de relations suivies avec ses fournisseurs habituels évite les aléas, tous les témoignages le confirment.
Autre sujet de vigilance : les garanties techniques et de qualité. La contrefaçon du marquage CE est connue. Outre qu'il est facile de discerner le vrai marquage (un 8 couché), il ne constitue pas une garantie ; il faut consulter la déclaration de performance ou de conformité sur le site internet du fabricant. Même chose pour un produit vendu comme NF : le site www.marque-nf.com suffit pour lever un doute.
Les questions plus fondamentales portent sur le produit mis en œuvre : les Avis techniques sont accessibles sur le site du CSTB, et la lecture de la fiche technique reste incontournable. Bien entendu, le produit contrefait découvert ne sera pas mis en œuvre et le fournisseur devra le remplacer.
Mettre en garde ses clients contre le recours au moins disant et faire valoir la traçabilité, la garantie de qualité et le respect des normes des matériaux et équipements proposés par l'entreprise peut être un argument commercial décisif.
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L'Observatoire contre les trafics illicites de matériaux et d'équipement (Octime) a été créé par la FFB en 2011
Pour en savoir plus
Dossier complet sur www.ffbatiment.fr (espace adhérent, rubrique « dossier santé-sécurité » )