S’il a bien fait face à celle du Covid-19 en continuant de travailler et même d’embaucher, la guerre en Ukraine a, en revanche, bouleversé la donne avec une désorganisation des chaînes d’approvisionnement et une flambée des prix des matériaux et de l’énergie.
L’inflation s’installe dans l’économie mondiale. C’est un phénomène que nous ne connaissions plus depuis trente ans, en Europe, et dont nous ne mesurons pas tous les effets. Une chose est sûre, il constitue bien un risque majeur pour nos entreprises.
De fait, l’inflation conduit à une augmentation mécanique importante du SMIC, déjà revalorisé deux fois cette année et qui devrait l’être de nouveau vers l’été.
Les salaires minimaux de branche, issus des négociations régionales, suivent avec peine ce rythme endiablé pour préserver le pouvoir d’achat de nos salariés. Les tensions sur les salaires réels sont générales, il sera difficile de ne pas y répondre.
Cette boucle infernale de forte augmentation de l’inflation qui se traduit en forte augmentation de la masse salariale pourrait agir comme un tsunami sur nos trésoreries.
Soyons conscients que travailler au juste prix impose — plus que jamais — de tenir compte de ces augmentations de prix et de salaires dans l’élaboration de nos devis. Nos marges ne constituent pas une variable d’ajustement pour absorber ces hausses, sinon gare !