Prix nationaux
Communes et intercommunalités de moins de 3 500 habitants
Noailhac (Corrèze) : Restauration de l'église Saint-Pierre-ès-Liens
L'édifice a été classé monument historique en 1923, en raison de la qualité de son architecture, du XIIe siècle (art roman) et du XVe siècle (art gothique).
La présence de vestiges du château, intégrés à l'église, contribue à son originalité. L'échauguette (tour de guet) constitue notamment un élément caractéristique.
Cette campagne de travaux avait pour objectifs essentiels :
- d'assurer la stabilité du bâtiment ;
- de garantir le clos et le couvert de l'édifice ;
- de restaurer et mettre en valeur les enduits et parements intérieurs (remise en état des décors peints du XIXe siècle sur murs et voûtes).
D'autres travaux s'imposaient comme la reconstruction de la tribune, l'accès aux combles et au clocher, la réfection complète des installations électriques, la restitution des lustres manquants, la reprise de parties du dallage, des planchers au niveau de la sacristie, etc.
Dans cette église consacrée, les messes sont de nouveau célébrées et des concerts sont organisés occasionnellement.
L'église Saint-Pierre-ès-Liens attire aussi de nombreux touristes venus découvrir la région.Communes et intercommunalités entre 3 500 et 20 000 habitants
Ambérieu-en-Bugey (Ain) Restauration du donjon du château des Allymes
Cette sentinelle massive à l'allure médiévale et militaire qui s'aperçoit de très loin, c'est le château des Allymes.
Construite entre 1312 et 1321, la forteresse est classée monument historique en 1960. Elle devient propriété de la ville d'Ambérieu-en-Bugey en 1984.
En 2004, une étude montre que le parement du donjon est complètement et très profondément déjointoyé. Certains moellons menacent de chuter. Il est donc urgent de restaurer pour la bonne conservation du bâtiment et la sécurité des visiteurs.
Outre la restauration du donjon (reprise des maçonneries, intervention sur la charpente et remplacement des tuiles), un escalier en colimaçon sécurisé a été intégré, permettant l'accès aux combles et offrant ainsi le plus beau panorama du site, dans le cadre de visites guidées.
Le château propose aussi une riche saison culturelle incluant concerts, conférences, expositions et événements.
Communes et intercommunalités de plus de 20 000 habitants
Alès Agglomération (Gard) : Réhabilitation de la filature « Maison rouge » à Saint-Jean-du-Gard
Construite entre 1836 et 1838, cette bâtisse atypique encadre toute l'histoire de la filature de la soie française.
C'est sur ce site que fut aménagée la première filature industrielle avec le procédé Gensoul1. Ce sera également la dernière à fermer ses portes (1965).
En 2002, l'agglomération d'Alès achète Maison rouge en vue d'accueillir le musée des Vallées cévenoles. En 2003, le site sera inscrit à l'inventaire des monuments historiques.
Ce bâtiment a bénéficié d'une rénovation dans le plus grand respect de l'architecture existante.
La charpente métallique a été conservée. Le couvert, en tuiles mécaniques de Marseille, a été refait avec réemploi des tuiles existantes après tri, en intercalant un complexe d'isolation thermique et un complément d'étanchéité.
Les murs de façade ont été traités par enduit à la chaux.
Les éléments caractéristiques ont été nettoyés, restaurés, déposés, repris, remplacés dans le but de se rapprocher au plus près du bâtiment original.
Toutes les traces d'équipements et d'appareillages significatifs ont été conservées pour participer à la mise en scène de l'ancienne vie de l'atelier.
Le travail quotidien des fileuses et la mémoire soyeuse des Cévennes y sont aujourd'hui magnifiquement retracés.
Prix spécial du jury
Communauté de communes du Pays de Saint-Yrieix (Haute-Vienne) : Restauration de la grange ovalaire et protection du site de la Rivière à Saint-Éloy-les-Tuileries
Ce bâtiment agricole, issu des méthodes de construction du Moyen Âge, est l'une des dernières bâtisses de ce type toujours debout.
La caractéristique de ce bâtiment est son unité architecturale : un mur qui dessine un ovale est surmonté d'une charpente en bois équarri recouverte de chaume.
« L'ensemble rural de la Rivière » (logis, porcherie, grange, remise, fenil, étable, écurie et poulailler) est classé au titre des monuments historiques en 1996.
En 1999, l'intercommunalité l'achète alors que l'édifice est en péril. Il s'ensuit une première phase de travaux de restauration, entre 2007 et 2008, portant sur la remise en état des murs et de la charpente. Le programme de sauvegarde prévoit aussi la réfection de la toiture en chaume. L'appel d'offres restant sans réponse, une solution transitoire est trouvée pour mettre l'édifice hors d'eau, mais elle se révèle inadaptée.
En 2016, un nouvel appel d'offres est lancé et un artisan spécialisé est retenu par le maître d'ouvrage.
En 2017, la couverture en chaume de seigle, avec liens en paille torsadée, retrouve une nouvelle jeunesse.
Le pignon ouest du logis a été consolidé ; la charpente de la porcherie et la couverture en tuiles plates de pays ont été refaites à neuf.
La mise en valeur touristique de ce site (des visites guidées seront mises en place) représente une dimension sociale et économique forte pour Saint-Éloy, qui compte moins de 120 habitants.
Prix spécial « Dynamisme territorial »
Les Ponts-de-Cé (Maine-et-Loire) Rives d'Arts et « Les 3 Lieux » : Réhabilitation et reconversion des anciens établissements Cannelle en pôle touristique doublé d'un pôle de création
En 1945, une entreprise de fabrication d'hameçons et d'articles de pêche voit le jour aux Ponts-de-Cé dans une ancienne corderie. L'usine s'étend sur plus de 6 000 m² et emploie jusqu'à 200 personnes.
Dans les années 1990, face à une forte concurrence asiatique, l'entreprise décline peu à peu et ferme définitivement ses portes en 1998. L'ensemble des bâtiments est acheté par la Ville en 1999.
En 2007, la municipalité projette de démolir le site, mais une partie des riverains bloque l'opération. En 2008, la nouvelle équipe en place souhaite reconvertir le site à des fins touristiques tout en permettant aux habitants de se réapproprier ce lieu de mémoire où de nombreux habitants ont travaillé.
En 2015, une première tranche de travaux permet d'ouvrir, le pôle touristique intitulé « Les 3 Lieux ».Il comprend un hôtel***, un restaurant et un bistrot.
En 2016, le pôle de création « Rives d'Arts » est ouvert : il se compose de 10 ateliers (mis en location) et d'un forum central.
Le site attire près de 12 000 visiteurs par an, mêlant touristes et habitants.
(1) Utilisation de la vapeur pour chauffer l'eau des bassines et permettre ainsi un fonctionnement dans de plus grands ateliers.
13 prix régionaux
AUVERGNE-RHÔNE-ALPES
- ROMANS-SUR-ISÈRE (33 465 hab.) - Drôme
Restauration du calvaire des Récollets
BOURGOGNE-FRANCHE-COMTÉ
- LES CLÉRIMOIS (286 hab.) - Yonne
Restauration de la chapelle Saint-Léonard
- MERCUREY (1 400 hab.) - Saône-et-Loire
Rénovation de l'église Saint-Symphorien-de-Touches
BRETAGNE
- QUIMPERLÉ (12 649 hab.) - Finistère
Restauration de la chapelle Saint-Eutrope, sauvegarde de l'hôpital Frémeur
CENTRE-VAL DE LOIRE
- CHÉDIGNY (567 hab) - Indre-et-Loire
Rénovation du presbytère et de son jardin de cure
GRAND EST
- MARVILLE (550 hab.) - Meuse
Restauration de l'église Saint-Nicolas
- ROMILLY-SUR-SEINE (14 808 hab.) - Aube
Création de vitraux pour l'église Saint-Martin
HAUTS-DE-FRANCE
- AIRE-SUR-LA-LYS (10 118 hab.) - Pas-de-Calais
Réhabilitation de la chapelle Beaudelle
NORMANDIE
- FÉCAMP (19 591 hab.) - Seine-Maritime
Les Pêcheries de Fécamp deviennent un musée
- PUTANGES-LE-LAC - CHÊNEDOUIT (165 hab.) - Orne
Restauration de l'église Saint-Sébastien-de-Méguillaume
OCCITANIE
- HURES-LA-PARADE (257 hab.) - Lozère
Restauration du moulin à vent de la Borie
PROVENCE-ALPES-CÔTE D'AZUR
- CASTELLANE (1 543 hab.) - Alpes-de-Haute-Provence
Restauration extérieure de la chapelle Notre-Dame-du-Roc
- VENCE (18 821 hab) - Alpes-Maritimes
Réhabilitation de la villa Alexandrine en office du tourisme et création de l'espace muséal Witold Gombrowicz