La législation européenne a en effet un impact direct sur l’activité de nos entreprises.
En matière de construction, elle influe sur les réglementations nationales concernant, par exemple, les produits mis en œuvre (marquage CE) et les normes. Il lui faut tenir compte de nos spécificités, en tant qu’entrepreneurs, mais aussi de celles des territoires ultramarins.
Côté finances, l’Europe influence l’accès au crédit de nos entreprises et de nos clients potentiels (déclinaison des accords de Bâle III, « taxonomie » qui classera les projets et entreprises en termes de « durabilité »).
Les transitions numérique et écologique (directive sur la performance énergétique des bâtiments, par exemple, financement d’une part importante de France Relance) sont également au cœur des discussions européennes.
Du côté de l’emploi et de la protection sociale, il faut continuer à marteler à Bruxelles que les règles du détachement doivent permettre de lutter efficacement contre le dumping social en exigeant le respect des minima sociaux dans le pays d’accueil, en l’occurrence la France.
Il faut que l’Europe, là où elle intervient, fixe des ambitions tenables et surtout qu’elle donne les moyens d’y parvenir.
Le 1er juin, la FFB, porte-parole du bâtiment français, est aussi allée à la rencontre des décideurs européens pour leur rappeler qu’il ne pouvait y avoir d’ambitions sans moyens. Mais aussi pour souligner qu’aujourd’hui, la première des ambitions communes devait consister à tracer la voie étroite permettant de renforcer la souveraineté économique au sein de l’Europe afin de lutter contre l’inflation galopante et les difficultés d’approvisionnement qui pénalisent l’activité des artisans et des entrepreneurs, pèsent sur l’emploi et l’innovation…
Ce combat ne s’arrêtera pas avec la présidence française. Comptez sur la FFB pour le poursuivre, y compris à l’échelon européen !
Olivier SALLERON
Président de la Fédération Française du Bâtiment