Les Français seraient-ils têtus ? Alors que l’immobilier se trouve stigmatisé depuis plusieurs années et la maison individuelle accusée de tous les maux, la sortie de la crise sanitaire se traduit par… une explosion des ventes de logements hors zones denses, en neuf comme dans l’ancien, et singulièrement dans l’individuel !
La ville de taille petite à moyenne, dont l’étoile avait un peu pâli, retrouve de l’attrait dans cette phase post-Covid-19. C’est une bonne nouvelle pour nos territoires.
Mais la question du logement dans les villes de plus grande taille et dans nos métropoles reste entière. Elle va même se durcir à nouveau, faute de permis de construire ou du fait de projets rabotés, alors que les besoins y restent forts.
Le constat tiré des données officielles est sans appel : la crise de la construction de logements est devenue une crise du collectif en zones denses sur ce début d’année.
Les raisons en sont multiples : des services instructeurs plus à la peine après le confinement du printemps 2020, des élections municipales plus compliquées, un paysage politique profondément transformé, avec de nouveaux maires élus pour ne pas trop densifier, etc.
La commission Rebsamen, mise en place par le gouvernement, doit se pencher sur ces blocages et identifier les moyens de les pallier pour retrouver un équilibre optimal entre individuel et collectif. Elle remettra ses conclusions au Premier ministre en septembre.
L’objectif à viser se résume à répondre aux besoins tout en veillant à la sobriété écologique. Vaste programme !
Vous pouvez compter sur l’engagement de la FFB pour pousser ses propositions au sein de cette commission.
Olivier Salleron
Président de la Fédération Française du Bâtiment