Ce sera le premier PLF du nouveau quinquennat. Il reflétera donc les orientations que le président de la République et son gouvernement souhaitent prendre pour les prochaines années. C’est un rendez-vous à ne pas manquer pour faire entendre en amont la voix du bâtiment… d’autant que le ciel du secteur est encombré de nuages menaçants.
La FFB requiert donc, tout d’abord, un accompagnement financier pour aider les artisans et les entrepreneurs à résister aux conséquences de la hausse des coûts : travail, matériaux et énergie. Trois facteurs qui impactent fortement leurs trésoreries. Cela pourrait se traduire, par exemple, par un allongement de la durée d’amortissement des PGE ou par la poursuite de la baisse des charges.
En second, face à un fort recul des ventes de logements sur le premier semestre et à un début de repli des autorisations de construire, la FFB formule plusieurs demandes : encourager la délivrance des permis ; simplifier les procédures d’urbanisme (surtout celles qui ajoutent au cadre réglementaire) ; revoir l’approche trop technocratique du zéro artificialisation nette (ZAN) ; créer un dispositif de compensation des surcoûts de la RE 2020, difficiles à supporter par nombre de ménages et donneurs d’ordre dans le contexte actuel ; mettre en place un statut pérenne du bailleur privé pour remplacer le maquis des dispositifs fiscaux dérogatoires ; restaurer un PTZ à 40 % sur tout le territoire.
Et pour soutenir la transition écologique, la FFB appelle au retour du crédit d’impôt aux TPE-PME pour la rénovation énergétique de leurs locaux et à un renforcement des aides à la rénovation globale des logements.
Comme vous pouvez le constater, l’été sera chaud et studieux pour votre fédération. Mais nous ne lâcherons rien !
Olivier SALLERON
Président de la Fédération Française du Bâtiment