À l'heure où les équipes présidentielles préparent leurs programmes, rappelons un principe simple, qui a dicté et dictera encore les prises de position de la FFB : l'important pour nos entreprises, c'est de pouvoir compter sur un véritable marché, adossé à une demande de clients autonomes qui souhaitent engager des travaux pour des raisons économiques, de confort, d'image de marque... bref, des motivations pérennes.
L'idée de remplacer la quasi-obligation économique - imaginée lorsqu'on attendait un baril de pétrole à 200 $ - par une obligation réglementaire avait de quoi appâter un secteur en mal d'activité. Le marché de la rénovation énergétique ne devait-il pas être le grand marché de demain ?...
La FFB s'est toujours battue contre l'obligation de travaux - marotte simpliste qui tient du miroir aux alouettes. Non par principe, mais parce que, quoi que certains en pensent, elle serait contre-productive en dégradant l'activité du secteur. Obliger des acteurs qui peinent à engager des travaux à en faire plus, c'est s'assurer qu'ils en feront moins et de piètre qualité !
Nous militons pour que la demande de travaux de rénovation énergétique soit accompagnée, orientée, incitée par des dispositifs de soutien financier.Rien ne serait pire pour notre secteur que l'essor brutal, mais temporaire, d'un marché artificiellement porté. Il risquerait d'être rapidement remplacé par une lourde crise, avec une montée en flèche des travaux au noir pour échapper à des règles trop contraignantes.
Notre position peut continuer d'étonner, pourtant c'est la seule qui prépare un avenir à notre secteur et à nos entreprises !
Jacques Chanut
Président de la Fédération Française du Bâtiment